Née à Seattle, Wash., en 1948. Après des études de lettres, ses activités, toujours dans le domaine littéraire, sont multiples : romans, nouvelles, poésie, scripts, théâtre, enseignement.
Une cité perdue, aux abords interdits, protégée par un terrible secret... Sous ses murs se cache une étrange communauté d'enfants aux corps difformes. Des monstres ? Des mutants peut-être...
Rites, lois et légendes règnent sur cet univers dont les maîtres, les Pères, demeurent invisibles. Frère Alice veille sur les enfants qui grandissent sans jamais tenter de percer le mystère de leur origine. Une chose pourtant intrigue le jeune Bartholomew : où vont les oiseaux lorsqu'ils quittent le "Lieu" ?
La survie de la ville soudain menacée par les nouvelles visées des Pères, frère Alice décide de tout révéler aux enfants et... retire son troisième œil !
Mais la vérité enfin connue, sauront-ils rester unis pour sauver le "Lieu" ?
Qu'un traducteur ignore que « quiproquo », en anglais, n'a pas tout à fait ( !) le même sens qu'en français, passe. Qu'il fasse triomphalement de son contresens la chute d'un chapitre, passe encore : ce livre comporte tant de chapitres, et ils sont si courts, qu'il pourrait plaider n'avoir pu faire autrement. Que ce ne soit pas sa seule maladresse, passe encore : il est sans doute sous-payé. Mais qu'il transforme le titre originel, Conscience place,en ce « machin », non ! On ne vend pas en solde la clé du mystère dès la couverture, même si le lecteur, dans une collection de littérature générale, est supposé ignare ou débile. C'est d'autant plus grave que le premier tiers du livre, particulièrement intéressant, les décrit, ces « enfants de l'atome » ; c'est somptueux, mais on n'est censé comprendre de quoi il s'agit que petit à petit. Evidemment, c'est raté ! On ne peut que suggérer de déchirer la couverture, d'oublier le livre quelques mois avant de le redécouvrir au détour d'un rayonnage. Ce n'est pas une solution, mais enfin...
Pour le reste, quelques Harlequinades dans un milieu scientifique sommairement esquissé n'arrivent pas à gâcher une histoire finalement bien menée. On s'attache aux personnages, on s'inquiète avec eux. Margot pleure, tant mieux.
Ce qui est original, c'est que la menace c'est le reaganisme. En SF, on est habitué aux héros en bonne santé et au compte en banque convenablement approvisionné, tonnant contre l'Etat et les programmes d'aide sociale. Là, les personnages sont faibles et ne peuvent être des humains à part entière que grâce à la protection de l'état, laquelle est dangereusement aléatoire. Ce n'est peut-être pas à la mode ; tant pis, et tant pis si ça vous déplait !