Quatrième de couverture
Les trois précédents romans de la série des Rois de Kantmorie ont familiarisé le lecteur français avec un nouvel écrivain de talent : Ansen Dibell.
Dans ce nouveau livre, le quatrième de la saga, Ansen Dibell prouve qu'elle est vraiment devenue l'émule et l'égale des Cherryh, Lee, Norton.
Rarement, en l'occurrence, on aura opposé avec autant de maestria un univers différent et un monde de technologie décadente.
L'épopée, dans « Aux Confins de l'ouragan », atteint à des dimensions d'une poésie et d'une ampleur telles que le lecteur n'aura qu'une hâte : retrouver ces univers fabuleux dans le cinquième livre de la saga des Rois de Kantmorie :
Le Soleil du Grand Retour !
Critiques
L'univers d'Ansen Dibell est un monde étrange, à mi-chemin entre la science et la magie. On y rencontre aussi bien des cyborgs que des personnages dotés de pouvoirs. Les intrigues, complexes et nécessitant la lecture des trois premiers volumes de la saga — relatent la fin d'un monde technologique et son remplacement par une civilisation où règne la superstition. Dans cette société plutôt moyenâgeuse, la science ne subsiste plus qu'à l'état de traces, de scories dont certains peuvent encore être utilisés sans que le principe soit compris.
Ce qui est remarquable chez Ansen Dibell, c'est ce foisonnement, ce choc de cultures, l'ampleur de son univers qui n'a rien à envier aux autres fresques monumentales de mondes imaginaires. L'accent est mis sur les sciences douces plutôt que sur la technologie. La psychologie des personnages, particulièrement fouillée, s'attache à traquer les contradictions, les hésitations, les changements d'humeur plutôt qu'à analyser un caractère monolithique dans ses moindres détails. Les personnages d'Ansen Dibell ne sont pas des logiciens aptes à interpréter le moindre geste ou parole, des tacticiens comme ceux de Frank Herbert, mais des personnalités plus fragiles et complexes qui peuvent se fier à leur instinct plutôt qu'à leur raison.
Ce qui devait être au départ une trilogie devient une saga qui cesse de s'enrichir alors que l'univers décrit se complexifie : un cinquième volume est à paraître. Nul ne s'en plaindra sans doute.
Claude ECKEN (lui écrire) Première parution : 1/3/1986 dans Fiction 372 Mise en ligne le : 7/12/2003
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