Quatrième de couverture
Les Pompes Funèbres d'Agglosud, animées par Mord, l'ordinateur de la nécropole centrale, ont quitté la Voirie Urbaine, donnant le signal d'une explosion en chaîne dans les syndicats qui dominent l'Europe au début du XXIe siècle. Et la boule de Colin Advel sort six fois, en rouge, à la Simulation Hebdomadaire du Billard à Cent Mille Boules...
Colin Advel est un aléacteur professionnel, un technicien du hasard. Et il sait parler aux machines de chance. Sa vie est menacée, comme la liberté du monde.
Colin affronte Mord avec l'aide des machines de chance et de l'étrange méthode chinoise. Il parvient à la nécropole centrale pour livrer à l'ordinateur un prodigieux combat mental.
Mais pourra-t-il échapper à la seconde mort ?
Michel Jeury se consacre à la science-fiction depuis de très nombreuses années. Sous le pseudonyme d'Albert Higon il a obtenu en 1960 le Prix Jules Verne. Parmi ses œuvres plus récentes, qui ont profondément renouvelé la science-fiction française et qui ne sont pas sans rappeler l'univers de Philip K. Dick, le Temps incertain a obtenu en 1974 le Prix du meilleur roman français de science-fiction.
Critiques
Ouvrage différent des deux premiers, l'Univers Ombre et Le territoire Humain, qui se répondaient un peu dans leur quête de l'inaccessible lieu d'Utopie. Ici, un roman d'action dans un espace urbain proche de celui de Ligny dans Temps blancs, revenu à un statut semi-féodal en lutte, en guerre syndicats et loubards mâles avec ou contre les Pompes funèbres ( ?) qui jouent aux seigneurs de la guerre. Au centre, un héros, technicien du hasard (loin de l'homme stochastique !) qui rappelle un peu le héros dickien de Loterie Solaire par endroits. Il est capable de suggestionner les machines de chance (et de plaisir). On ne sait pas très bien qui est qui, qui veut quoi, où vont les uns et les autres, mais cela ne gêne en rien la lecture palpitante : comme dans les cauchemars l'important c'est d'en sortir. Mais Colin en sort-il ? Cette « nouvelle vie » est-elle une vie ? Je soupçonne Jeury de s'être laissé aller à son penchant naturel pour la parodie et son goût pour l'humour. C'est une excellente voie pour se mettre à l'abri de Dick et de ses mondes qui envahissent peu à peu notre univers. Bien écrit, efficace, drôle, à lire. Roger BOZZETTO Première parution : 1/11/1979 dans Fiction 305 Mise en ligne le : 1/9/2009
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