José Moselli est de ces écrivains sans livre du début du siècle. Grand feuilletoniste, il collabore à la plupart des revues de l'époque. De sa production impressionnante, il ne reste quasiment plus rien. La Fin d'Illa (1925), véritable prémonition du IIIe Reich jusque dans les noms des héros (Limm = Himmler), reste un roman captivant, un chef-d'œuvre du genre. Ce style sans fioritures qui lui est propre faisait de José Moselli, un des auteurs préférés du Général de Gaulle.
Dans Illa, cité prospère et « idéale », les hommes vivent jusqu'à 200 ans, nourris par les effluves vivifiants des machines à sang. Ces habitants, sous l'emprise du dictateur Rair, ne sont plus qu'à la frontière de l'humanité. Ce dernier imagine en effet de coloniser la ville voisine et d'y prélever un nombre important de jeunes hommes en bonne santé qui remplaceraient les porcs dans les horribles machines, permettant ainsi d'allonger encore la morne vie des Illiens. Un roman horrible, dérangeant et sans morale.
Le Passé du Futur
D'utopies en univers insolites,
les plus grands écrivains, ces rêveurs ont exploré des domaines
qui ne leur étaient pas accessibles.
Précurseurs ou visionnaires,
ils ont au fil de leurs pages imaginé
des mondes passionnants, des cieux étranges...
Par sa collection Grama se propose de vous faire découvrir
les textes étonnants de ces hommes qui s'interrogèrent
dans le passé sur le futur.