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La Fleur diabolique

George Oliver SMITH

Titre original : Hellflower, 1953
Première parution : Startling Stories, mai 1952. En volume : Abelard Press, 1953   ISFDB
Traduction de Jacqueline RAFFEJEAUD
Illustration de (non mentionné)

HACHETTE / GALLIMARD (Paris, France), coll. Le Rayon fantastique précédent dans la collection n° (35) suivant dans la collection
Dépôt légal : 4ème trimestre 1955, Achevé d'imprimer : novembre 1955
Première édition
Roman, 256 pages
ISBN : néant
Format : 11,5 x 18,0 cm
Genre : Science-Fiction


Quatrième de couverture
     Sous l'apparence innocente d'une sorte de gardénias, les « fleurs d'enfer » dissimulent des effets comparables à ceux des pires drogues à paradis artificiels.
     Le Service Anti-Narcotique du Système Solaire, qui n'arrive pas à éclaircir d'où viennent ces fleurs infernales, offre à un pilote d'astronef déchu, Charles Farradyne, banni sur Vénus, de se racheter en aidant à abattre leur trafic clandestin.
     Farradyne accepte. Un astronef ultra-perfectionné lui est donné avec une fausse licence de pilote. Il court les bouges des planètes, d'astroport en astroport. Et bientôt il se met sur les bras une jeune et jolie victime de la fleur d'enfer, Norma, qu'il s'est engagé à ramener à ses parents sur la Terre. Mais en route, Norma tue le seul individu qui avait permis à Farradyne de prendre contact avec la mystérieuse et introuvable organisation des trafiquants.
     L'audacieux graçon réussira cependant à retrouver d'autres contacts sur Mercure. Et aussi une autre jeune et jolie fille, Carolyn, un peu inquiétante...
     A partir de là, un tourbillon de péripéties met Farradyne aux prises avec une race extra-galactique qui projette une attaque contre le Système Solaire !
     Et c'est à lui qu'il incombera de prendre une formidable décision...
Critiques

[Citiques des livres suivants :

- Les imaginox de Raymond F. Jones, Ed Métal, série 2000

- La fleur diabolique de George O. Smith, Hachette, Rayon Fantastique n° 35

- Hommes en double de Vargo Statten, Fleuve Noir, Anticipation n° 63

- Nos ancêtres de l'avenir de Jimmy Guieu, Fleuve Noir, Anticipation n° 62

- Astropolis d'Alfred Fritz, Presses de la Cité, Captain W.E. Johns n° 115

- Vénus contre la Terre de Paul French, Presses de la Cité , Captain W.E. Johns n° 114]

 

    Meilleur A. S. du mois : « Les imaginos » – la couverture porte imaginox, mais ce n’est sans doute qu’une coquille – (The toymaker), de Raymond F. Jones (Ed. Métal), recueil de six longues nouvelles dont la première donne son titre au volume. Sans être d’égale valeur, toutes sont très bonnes et deux excellentes. J’ai particulièrement aimé celle du début, où l’on voit un groupe de savants tenter d’empêcher le dictateur de l’époque de déclencher une guerre intergalactique en hypnotisant les enfants au moyen de jouets baptisés « imaginos ». Autre récit de qualité : « La salle des enfants », où l’on assiste à la lutte qui se livre dans le cœur d’un père dont l’enfant est mutant. Aura-t-il le courage de s’en séparer pour le bien de l’humanité ? Nouvelle extrêmement poétique et émouvante, dont la fin est assez inattendue. « Météo » s’inscrit à mi-chemin de la S.-F. et du policier, « Modèles perfectionnés » est de caractère psychologique, « Les parasites » possède une forte tendance au « suspense », « Inventions », enfin, n’est pas dénuée d’un certain humour sardonique. Comme on voit, la variété n’est pas l’une des moindres qualités de Jones dont l’imagination, par ailleurs, est étincelante. Seule ombre au tableau, la traduction qui laisse nettement à désirer.

    « La fleur diabolique » (Hell flower), de George 0. Smith (Rayon Fantastique, Hachette), est un « space opera » où l’on voit un pilote interstellaire, compromis à la suite d’un grave accident, tenter de se réhabiliter en démasquant les trafiquants de « lotus d’Eros », fleurs possédant des propriétés aphrodisiaques et dont certains hommes de l’époque font usage pour séduire les gentes dames qui leur résistent. Surtout n’allez pas imaginer que c’est un roman « sexy » – le côté érotique est traité de façon fort discrète – l’intérêt principal résidant dans le combat opposant les forces de l’ordre en la personne de Charles Farradyne au mystérieux ennemi dont on ne sait s’il est de notre univers ou non. L’adaptation de Jacqueline Raffejaud est très bonne.

    « Hommes en double » (Man in duplicate), de Vargo Statten (Fleuve Noir), nous décrit les aventures de Harvey Bradman, multimillionnaire et dilettante, qui, pour plaire à sa fiancée, se trouve mêlé à des aventures sortant un peu de l’ordinaire, puisqu’elles l’opposent à son sosie, venu sur Terre d’un autre monde dans des buts peu attrayants pour nos descendants. Le roman se déroule sur le rythme assez lent propre à nombre d’ouvrages anglais. Il n’est jamais ennuyeux, mais l’auteur semble l’avoir un peu « étiré » pour arriver à la longueur minimum exigée par les éditeurs d’outre-Manche, aussi la dernière partie semble-t-elle traîner un peu. Élégante adaptation de A. Audiberti.

    Polariens et Denebiens s’opposent à nouveau dans « Nos ancêtres de l’avenir », de Jimmy Guieu (Fleuve Noir), tentant de se concilier les bonnes grâces des Terriens, les premiers pour assurer le bonheur de l’humanité, les seconds pour l’asservir. Les humains, étant ce qu’ils sont, commencent par massacrer les Polariens et seule l’occupation « amicale » denebienne, dont la nature n’est pas sans rappeler certaine autre (« Le Führer a dit : « Collaborons », donc il faut collaborer »), leur ouvrira finalement les yeux. Heureusement, les Polariens ne sont pas rancuniers, puisque ce sont « nos ancêtres de l’avenir ». Le roman est bien écrit, mais deux ou trois passages, le début en particulier, choqueront probablement, pour des raisons politiques, une certaine catégorie de lecteurs, ce qui est regrettable, l’A.S. parfaite ne devant pas, à mon avis, sortir des cadres de pure distraction de caractère scientifique – ou, selon les cas, pseudo-scientifique.

    Aux Presses de la Cité, paraissent deux ouvrages de S.-F. pour la jeunesse qui intéresseront cependant nombre de lecteurs adultes. L’un d’eux, « Astropolis », d’Alfred Fritz, a la particularité d’être (sauf erreur) le premier A.S. allemand à paraître chez nous. Il nous narre le séjour d’un adolescent sur un satellite artificiel, séjour terminé par un voyage plutôt mouvementé autour de la Lune. L’auteur, fort bien adapté par M. Metzger, se propose surtout de nous fournir un certain nombre de renseignements pratiques (le côté « scientifique » semble avoir été traité avec la méticulosité propre à nos voisins d’outre-Rhin) et son roman possède donc un certain aspect documentaire, point trop ardu, m’empressai-je d’ajouter, qui intéressera à la fois profanes et techniciens.

    L’autre, « Vénus contre la Terre » (Lucky Starr and the oceans of Venus), de Paul French, nous permet de retrouver le jeune savant Lucky Starr, que le Conseil Mondial, envoie sur Vénus tenter de démasquer des saboteurs qui, pour arriver à leur fin, ont apparemment corrompu le représentant sur Vénus du C. M. Le roman joint les qualités d’un policier mouvementé à celle d’un S.-F. bien conçu, dont l’auteur n’est jamais à court d’idées. Et les grenouilles-V, équivalent, là-bas, de nos chiens et chats, sont de petites bêtes bien sympathiques au premier abord, mais infiniment inquiétantes lorsqu’on se met à les connaître de plus près. La traduction de Henri Pacquet est de qualité.

Igor B. MASLOWSKI
Première parution : 1/2/1956 dans Fiction 27
Mise en ligne le : 20/4/2025

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