FLEUVE NOIR / FLEUVE Éditions
(Paris, France), coll. SF n° 26 Dépôt légal : novembre 1997, Achevé d'imprimer : octobre 1997 Première édition Roman, 256 pages, catégorie / prix : 39 FF ISBN : 2-265-06311-8 Format : 11,0 x 17,8 cm Genre : Science-Fiction
Né en 1928, G.-J. Arnaud publie son premier roman en 1951. Depuis, il en a écrit près de 400 dans des genres aussi différents que le polar, l'aventure, l'espionnage, le fantastique et la science-fiction... Lauréat de nombreux prix, il a vu plusieurs de ses ouvrages adaptés au cinéma et à la télévision. Les amateurs de science-fiction francophone ont reconnu en lui un visionnaire inspiré pour sa saga mythique de La Compagnie des Glaces à laquelle se rattache le présent roman.
Attention ! Ce que vous tenez entre les mains est un document classé "subversif" extrait des fonds secrets de la Bibliothèque des Archives manuelles de Karachi-Station. La datation au carbone est impossible par la nature même du support, un papier post-glaciaire... Le texte a certainement été réécrit sous forme de fiction romanesque pour une diffusion cherchant à tromper la vigilance des autorités de l'époque, les Croisés de l'Église Grégorienne du Vatican, aujourd'hui absorbée par l'Église des Néo-Catholiques, l'Honorable Corps des Aiguilleurs, les Éminents dirigeants des Compagnies...
[Chronique commune à ce titre et au suivant dans le cycle, Le Sang du monde]
Raconter La Compagnie des glaces, ce doit être comme manger des cacahuètes ou être élu local : difficile de s'arrêter. Alors, une fois le cycle achevé, l'auteur revient en arrière, avecd'autres personnages, d'autres situations, d'autres moments. D'où d'un côté des Églises ou des sectes oppressives, des papes papelards, une ville-cathédrale mirobolante quelque part en Pologne, et de l'autre un scientifique normalisé, une compagnie musulmane au bord de l'Europe, moins intolérante que bien d'autres, un génocide de « Roux » et quelques éléments sur l'origine d'iceux. Plus, dans les deux cas, des héros plutôt attachants, de l'action ou du suspense, des histoires qui peuvent se lire sans rien savoir du reste de la saga et sans résumé des épisodes précédents, mais aussi, pour qui a lu lesdits épisodes, un mélange finement dosé d'étrangeté et de familiarité. Sans compter que le métier d'Arnaud lui permet de rester dans le cadre du roman d'aventure et dans un univers imaginaire, tout en parlant de choses tout à fait immédiates, entre Vatican et Bosnie. Ceux qui craignaient d'être en manque de froid, de rails et autres intrigues scientifico-politiques peuvent être rassurés, ils ont droit à une nouvelle tournée. On ne s'en plaindra pas.