Où trouver refuge quand on est poursuivi par une horde de prêtres fous en mal de sacrifices humains ?
En un lieu qui ferait reculer le plus acharné des tueurs, bien sûr !
Alors pourquoi pas sur les genoux même de la mort ?
Critiques
Serge Brussolo avouait récemment dans une interview accordée à L'Ecran Fantastique et réalisée par votre serviteur la chose suivante : « Cohabitent toujours en moi des désirs qui sont très contradictoires : d'un côté celui d'écrire des choses assez esthétiques et intellectuelles et d'un autre des romans d'action pure... ce qui me permet de jouer sur deux registres ». Et bien, laissez moi vous dire que ce Naufrage sur une chaise électrique, troisième et dernier volet du Cycle des Ouragans, n'ayant d'autre prétention que de distraire, appartient pleinement au second. Et l'aventure est au rendez-vous. Nathalie, âgée d'environ treize ans, accompagnée de Cedric, son fidèle doberman, rencontre au cours de son errance un groupe d'enfants de tous âges et leur monitrice, poursuivis par une armée de prêtres fous et fanatiques au service de la Sainte Catapulte, mettant sur orbite tous ceux jugés inopportuns. Pour leur échapper, ils décident de se rendre en un lieu où leurs poursuivants ne se rendent généralement pas, la plaine de fer, à cause de la présence de très nombreux chevaux électriques capables, en cas de tempête, d'électrocuter tout ce qui se trouve de vivant autour d'eux, dans un rayon de plusieurs mètres. Malheureusement, les prêtres ne les lâchent pas comme prévu, et semblent même se préparer à une traque en bonne et due forme ! Comme d'habitude chez cet auteur, c'est le délire, on échafaude des théories, des moyens de se protéger rocambolesques, bref on n'a pas le temps de s'ennuyer. Mais on pourrait reprocher à Brussolo d'avoir négligé l'écriture et la complexité des situations, et au bout du compte, ce roman se rapprocherait assez, dans l'esprit, de Les sentinelles d'Almoha, l'autocensure en moins !