DENOËL
(Paris, France), coll. Présence du futur n° 406 Dépôt légal : septembre 1985, Achevé d'imprimer : août 1985 Première édition Roman, 256 pages, catégorie / prix : 8 ISBN : 2-207-30406-X Format : 10,7 x 17,8 cm✅ Genre : Science-Fiction
Quatrième de couverture
La Terre a dépêché dans les étoiles un vaisseau chargé de vie intelligente. Celle-ci existe, et même un peu partout, mais en particulier sur une planète dont les habitants ont suivi une évolution surprenante : ils se sont transformés en "créatures électromagnétiques", mi-chair mi-machine. Pourquoi ? Pour échapper à l'attention des Surveillants, redoutables machines de guerre qui hantent l'espace à l'affût de toute vie organique et l'étouffent aussitôt. C'est ce qui, parallèlement, est en train de se dérouler sur la Terre...
La découverte et l'exploration de systèmes planétaires différents, la vie à bord d'un vaisseau-colonie, les nouvelles pratiques médicales et leurs conséquences, l'exobiologie, l'exolinguistique, tous ces sujets et bien d'autres encore sont traités avec un souffle étonnant par un auteur à la fois scientifique et littéraire. Un tournant dans l'histoire de la S.-F.
L'auteur
Né en 1941 en Alabama, Gregory Benford, physicien de réputation internationale, enseigne actuellement à l'université d'Irvine, en Californie.
Ce roman en deux volumes fait suite à Dans l'océan de la nuit.
Critiques
C'est la sortie tardive de cette suite bien supérieure de Dans l'océan de la nuit qui nous a sans doute valu de voir toute la série traduite en français. Suite supérieure, avant tout parce que ce roman, bien que partiellement publié en revue avant sa parution en volume, a été conçu et écrit comme un tout, un tout placé sous le signe d'une terrible menace : celle de cette « vie » des machines, qui depuis des âges inconcevables décèle et détruit toute vie biologique, dès qu'elle dépasse un certain niveau d'évolution et de technologie.
Sur Terre, le conflit prend la forme surprenante d'une infestation des océans par des formes de vie nouvelles qui empêchent rapidement tout trafic maritime. L'économie mondiale risque d'y passer — bonne chose que de nous ramener les pieds sur terre, ou plutôt dans l'eau, nous autres lecteurs de SF qui sommes tant obnubilés par les déplacements aériens. Sur mer, donc, c'est un naufragé, Warren, qui doit faire face au problème des communications avec des formes de vie étrangères. Et Benford, comme d'habitude, ne trivialise pas le problème.
Dans l'espace, on retrouve Nigel Walmsley sur un vaisseau interstellaire. Comme Warren, Nigel est un protagoniste vieilli, et doit faire face à des problèmes bien différents de ceux qui étaient les siens dans le volume précédent. Les jeunes (souvent des femmes, obsession benfordienne) secouent le cocotier, mais Benford s'en voudrait de leur donner une satisfaction fût-elle fictive !
Sans atteindre le niveau spéculatif d'Un Paysage du Temps, ce livre devrait satisfaire tous les amateurs de SF classique sans décevoir les tenants de l'exigence littéraire, car s'il n'est pas expérimental, ce livre est admirablement maîtrisé.