OPTA
(Paris, France), coll. Club du livre d'anticipation n° 55 Dépôt légal : 2ème trimestre 1975, Achevé d'imprimer : 6 mai 1975 Recueil de romans, 520 pages, catégorie / prix : nd ISBN : 2-7201-0014-5 Format : 13,5 x 20,0 cm Genre : Science-Fiction
Tirage limité à 5000 exemplaires numérotés de 1 à 5000 et à 120 exemplaires hors-commerce de collaborateurs marqués H.C.
Quatrième de couverture
[texte de quatrième de jaquette]
Le C.L.A. vous a déjà présenté Génocides de Tom Disch et Les furies de Keith Roberts. Plus récemment, la collection « Anti-mondes » reprenait, en version intégrale, les inoubliables Triffides de John Wyndham. Bientôt, le public français pourra découvrir avec Sécheresse, un Ballard de la première époque, celle du Monde englouti et de La forêt de cristal... Wyndham, Ballard, Aldiss, Roberts, Russell... Le roman de cataclysme est décidément anglais, issu de l'inconscient insulaire. Et, depuis La guerre des mondes, les auteurs britanniques ont soumis notre malheureuse planète à de multiples traitements ravageurs ! Pour Damon Knight, critique féroce entre tous, John Christopher est un grand maître en cet art morbide et excitant. Terre brûlée et L'hiver éternel, écrits à 6 ans d'intervalle, ont toutes les qualités du classique. Dans Terre brûlée, les graminées meurent. Dans L'hiver éternel, les glaciers reviennent. Il suffit de quelques mois pour que la loi du plus féroce remplace toutes les institutions. Par le réalisme de son traitement, la tranquille et logique cruauté de la dégradation d'un univers, John Christopher a réussi deux grands romans qui reflètent ce que nous portons en nous : la certitude de notre fin.
1 - Terre brûlée (No Blade of Grass / The Death of Grass, 1956), pages 3 à 248, roman, trad. Alain DORÉMIEUX, illustré par Cathy MILLET 2 - L'Hiver éternel (The World in Winter / The Long Winter, 1962), pages 253 à 511, roman, trad. Alain DORÉMIEUX, illustré par Cathy MILLET
Critiques
Pour le premier, la mort des graminées attaquées par un virus mutant, pour le second l'avènement d'une nouvelle ère glaciaire par suite d'une perturbation du taux de radiations solaires. En somme le bon vieux « cataclysme à l'anglaise », que Christopher n'a pas du tout traité sous l'angle écologique, mais uniquement psychosociologique, en voulant démontrer que l'homme redevenait vite une bête sauvage lorsque les circonstances l'y poussaient. Si Terre brûlée, où de paisibles bourgeois deviennent en un clin d'œil de redoutables tueurs, laisse une impression pénible à cause de son schématisme (on peut à la limite le considérer comme un roman fasciste, alors qu'il ne s'agit que d'une mauvaise maîtrise d'un réalisme caricatural), L'hiver éternel en revanche est beaucoup plus satisfaisant, qui brode sur la vie de quelques Blancs ayant cherché refuge en Afrique, et se retrouvent dans la situation de minorité méprisée. Mais, comme c'est souvent le cas au C.L.A., l'assemblage de ses deux récits, identiques de thème et de point de vue, leur nuit considérablement.