Quatrième de couverture
Dans un petit hôtel perdu au coeur des Alpes autrichiennes, l'inspecteur Glebski est bien décidé à oublier la médiocrité policière. Neige, brandy, coin du feu et drague légère sont au programme... Hélas ! Un crime horrible l'oblige à mener une enquête qui dépasse ses compétences. Quel flic raisonnable serait prêt à admettre que certains suspects sont des extraterrestres ? Ou qu'un dangereux individu cherche à terroriser le premier étage en volant des pantoufles et des montres ? Ou que l'un des témoins transporte dans ses bagages une réplique en cire de sa jeune épouse ? ... Ou qu'une bande de gangsters se dirige vers l'hôtel pour traquer Belzebuth en personne ?
Critiques
Peter Glebski est inspecteur de police. Mais il ne s'occupe que de fraude financière, et quand il prend une chambre pour de paisibles vacances dans un hôtel de montagne, il est loin de se douter que... Ce roman déjà ancien (1969) des frères Strougatski s'amorce sur tous les clichés de rigueur en littérature policière : Glebski, enquêteur réticent, se trouve bloqué par une avalanche en compagnie d'une victime (qui n'est pas l'alpiniste, mort depuis bien longtemps) et d'un nombre fini de suspects — les autres pensionnaires de l'hôtel. Pendant longtemps, on se trouve face à une pure enquête policière relevée par des pointes d'humour, qui passent peut-être mieux dans un contexte russe ; les personnages baignent dans l'alcoolisme et le ridicule quotidien. L'enquête révèle des bizarreries d'abord anodines, puis de plus en plus significatives. Comme on connaît les auteurs, on n'est pas vraiment surpris, mais plutôt déçu par un dénouement qui, loin d'éclairer les péripéties précédentes, les rend en bonne part insignifiantes : à l'inverse d'Asimov, les frères caustiques se servent de la SF pour faire de la machine du roman de détection une machine hors service, déjantée, une machine à l'image des robots dickiens. Pour le lecteur de science fiction, l'argument reste néanmoins bien mince. Pascal J. THOMAS (lui écrire) Première parution : 1/7/1988 dans Fiction 399 Mise en ligne le : 25/10/2002
|