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Christin : " Un jour, j'ai participé à une émission de télé avec deux spationautes, un Russe et un Américain - tous les deux amateurs de science-fiction. L'Américain avait une mallette attachée au poignet par des menottes, avec des morceaux de lune dedans. Ils m'ont laissé porter la mallette, avec les menottes, et sûrement un type de la CIA à moins de trois mètres. Porter des bouts de lune, c'est très émouvant. "

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Pour nourrir ses histoires, Christin s'inspire beaucoup de ses rêves. " Évidemment, un coup sur deux, c'est inepte ou pas racontable. Mais je peux retenir des détails, des bestioles, des fusées décapotables. Et il m'arrive de faire des rêves extraordinairement scénarisés. "

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En décembre 1991, Luc Besson contacte Mézières. Il trouve que le cinéma américain (Star Wars, entre autres) a pas mal puisé son inspiration graphique chez Mézières, et il répare cette indélicatesse en le faisant travailler sur les décors du Cinquième Élément. Belle aventure, qui lui a apporté quoi ?
Mézières : " Une fortune (je plaisante), un coup de projecteur, et surtout une plus grande liberté graphique. "
Christin confirme : " Le boulot de dessinateur est austère. Et en vieillissant, le dessinateur a tendance à se rétrécir, à devenir peintre-enlumineur - à sodomiser les mouches, en clair. Cette expérience lui a apporté une confiance dans des dessins plus jetés, plus libres. "