uincaillerie

" Il y a une partie du vocabulaire visuel de SF qui appartient à tout te monde : tout le monde dessine un astronef, par exemple. Mais quand t'as fait ça, t'as rien fait. " (Mézières.)

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Dans la BD plus " quotidienne ", le dessinateur a une grosse angoisse : répéter dans chaque case le même pavillon de banlieue peut devenir lassant. Mézières est verni : planètes désertiques, mégapoles inédites, New York inondée, colonnades de Kokok'om - le décor échappe à la routine.
Mézières : " Je ne pourrais pas dessiner éternellement la même chose. Mon seul plaisir, c'est de dessiner ce que je n'ai jamais dessiné. Il arrive même que les histoires partent d'une envie que j'ai, une ambiance particulière. "

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Élément positif des aventures de Valérian : " On a un petit couple humain qui fonctionne bien ", dit Christin. Évidemment, à y regarder de plus près, Valérian et Laureline étant nés à une époque où la BD était asexuée, c'est un petit couple qui fonctionne bien sans sexe apparent. L'idée interpelle Mézières : " Je vais affronter le problème, je vais dessiner une chambre à coucher dans l'astronef. " (Il plaisante.)

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Christin et Mézières se sont rencontrés dans les années 40, dans une cave de Saint-Mandé où l'on regroupait les gamins pendant les attaques aériennes. " C'est un bon souvenir, lié à un mauvais souvenir : juste à côté de cette cave, il y avait un pavillon qui était une école de petites filles juives. Une nuit, elles ont été embarquées et elles sont toutes mortes. "