Je pensais — à tort — que ce quatorzième tome serait le dernier de la première saga Hokuto No Ken, il n'est est rien. Son histoire nous amène au très attendu combat entre Raoh et Kenshirô, mais sans pour autant nous dévoiler sa conclusion. On peut donc supposer que le prochain volume achèvera cette première saga tout en présentant le début de la seconde, dans un monde où Kenshirô a disparu depuis des années, pour faire un come-back fracassant.
Ici, Buronson retarde encore et toujours le duel ultime en s'attardant sur l'histoire de Fudo, la Montagne, l'un des généraux du Nanto encore en vie et dernier homme (excepté Kenshirô) à pouvoir tenir tête à Raoh. Mais le clou du spectacle, que l'on attend depuis un moment déjà, réside bien sûr dans l'affrontement entre Raoh et Kenshirô. Ce dernier est désormais en mesure de vaincre Raoh grâce au Muso Tensei, technique ultime du Hokuto Shinken, permettant à celui qui le maîtrise de se déplacer à une vitesse exceptionnelle. Mais voilà : la maîtrise de cet arcane nécessite d'avoir atteint un sentiment de mélancolie total, sentiment déjà connu par Kenshirô et récemment découvert par Raoh. Le combat se place donc sur un niveau d'égalité, les deux hommes ayant atteint une telle perfection dans leur art martial que leurs attaques « s'annulent », contraignant les deux frères à une vulgaire bagarre de rue, astucieusement mise en parallèle par l'auteur avec les bagarres de leur enfance.
Un rapide regard en arrière nous permettra de constater l'impressionnant travail accompli par rapport au premier tome, simple ersatz de Mad Max devenu une fresque humaniste doublée d'une réflexion philosophique nietzschéenne.
Florent M. 24/05/2010
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