A la fin du premier album, à l'issue d'un voyage dans l'espace, Jules retrouvait ses parents et – relativité du temps oblige – son petit frère insupportable devenu un « grand frère  » calamiteux. Les parents de Janet n'ont pas non plus perdu leur temps  : il ont profité du séjour de celle-ci dans la galaxie pour la cloner  ! Janet doit donc subir les humeurs d'une petite sœur jumelle, d'un enfant clown – euh, clone – qui supporte mal d'être sans cesse comparé à son original.

     Mais voici que la mère de Janet, l'éminente généticienne, est enlevée. Tout accuse le savant fou Gredulin, récemment échappé de l'asile. Jules va retrouver son ami Tim, l'extraterrestre télépathe roswellien, cette fois accompagné de Salsifi, un véritable petit homme vert. Ensemble, ils vont affronter l'armée de clones légèrement « bugués  » créée par l'infernal Gredulin...

     Certes Jules est une série destinée aux enfants – prépubliée dans Okapi – mais il ne faut pas se fier à l'apparente naïveté d'un dessin dont la ligne claire fait presque démodée. Les « épatantes aventures de Jules  » sont vraiment surprenantes et... épatantes  !

     Les gags se succèdent à vive allure, faisant mouche à chaque fois, sans la moindre once de vulgarité – alors que beaucoup d'auteurs se sentent obligés de donner dans le pipi-caca pour déclencher l'hilarité. L'humour est fin, brillant, volontiers teinté de tendresse, et pourtant extrêmement drôle, au point qu'on se surprend à éclater de rire devant les situations extravagantes où sont plongés nos personnages.

     Les nombreuses péripéties et aventures n'empêchent pas Emile Bravo d'explorer avec brio le clonage et les différents autres thèmes science-fictifs qu'il met en scène. L 'amateur de SF sera donc également enthousiasmé par l'inventivité de l'auteur.

     Amusante, intelligente, dynamique, attachante, cette série cumule donc les qualités  : un véritable régal à ne surtout pas réserver aux seuls enfants  !