Ca ne pouvait pas durer. C'est peu dire qu'on attendait avec impatience le troisième épisode de Jules après les deux premiers albums qui — à la fois intelligents et désopilants — confrontaient Jules au voyage spatial, à un premier contact E.T., à la relativité temporelle, au clonage et à un savant fou... entre autres galères...

     Déception. Si l'on retrouve avec plaisir le sympathique couple que forment Jules et Janet, ainsi que leurs encombrantes familles, l'intrigue est beaucoup plus « terre-à-terre » que les précédentes. Les deux enfants décident en effet de profiter de leurs vacances pour faire de la spéléologie. Toutes les mésaventures censées arriver dans ces cas-là surviennent évidemment et ils finissent enfermés dans les profondeurs de la Terre, sans espoir d'être retrouvés... Enfin, l'album se conclut par une note écologique sans grande surprise qui dénonce le stockage sauvage des déchets radioactifs.

     L'album demeure drôle, baignant toujours dans une bonne humeur communicative. Mais s'il ne fait aucun doute que les enfants apprécieront beaucoup, les adultes regretteront en revanche la relative pauvreté de cette intrigue assez banale, bien moins délirante que les précédentes.

     Espérons que, pour le prochain, Emile Bravo saura retrouver ce vent de folie qui nous avait transporté dans les indispensables L'Imparfait du futur et La Réplique inattendue.