Le premier tome du Maître de jeu bénéficiait d'un scénario conventionnel mais bien mené qui en rendait la lecture très agréable, même si l'on pouvait regretter la manière un peu caricaturale de montrer l'univers des rôlistes.
Ce deuxième tome sombre un peu plus dans la caricature, et cette fois de façon plus difficile à admettre. Par exemple, l'irruption d'un nazillon dingue n'était sans doute pas indispensable à une intrigue déjà suffisamment chargée. Et l'histoire du site Internet conçu par les deux enfants et qui inquiète les malfrats fait plus sourire qu'elle ne convainc. Bref, l'obstination que tout le monde met à pourrir la situation finit par agacer.
Tout cela est d'autant plus dommage que Corbeyran sait habituellement faire preuve de plus de maîtrise. A trop vouloir en rajouter et à utiliser de trop grosses ficelles, il donne cette fois l'impression d'avoir bâclé son travail, d'autant plus que l'intrigue principale n'a, elle, pas avancé d'un pouce. Au point qu'on se demande s'il ne vaut pas mieux sauter directement au troisième tome...
Pascal Patoz nooSFere 02/04/2001
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