Aldébaran et Bételgeuse sont des séries phares, absolument incontournables pour tout amateur de SF, et en outre capables de faire aimer la SF à ceux qui n'y voient qu'un sous-genre débile.
Il serait trop long d'énumérer toutes les qualités de l'œuvre de Léo. Parmi elles, on relèvera l'extrême cohérence de ces planet opera qui mêlent des personnages et des contextes politiques quasi hyperréalistes à une faune, des décors et des situations qui en appellent au pur sense of wonder caractéristique de l'Imaginaire. Le réalisme des uns – en particulier des protagonistes qui nous paraissent très proches grâce à la finesse de description de leurs relations – permet ainsi une entière adhésion au récit et une suspension totale de l'incrédulité face aux phénomènes extraordinaires qui nous sont contés.
Il se dégage une étrange poésie de ces voyages en des contrées riches de splendeurs mais aussi de dangers. S'il paraît peu vraisemblable qu'un module spatial soit une sphère blanche totalement lisse – cela semble peu pratique pour atterrir – ce choix donne lieu à des images « magiques », quasi oniriques, mais dont l'évidence s'impose. Ces visions, ainsi que celles des fabuleuses créatures dont Léo peuple ses albums, sont à la fois stupéfiantes et éblouissantes, magnifiant un scénario subtil et intelligent.
Génial, tout simplement...
Pascal Patoz nooSFere 17/05/2001
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