Bon, la zone 51 a donc été pulvérisée par une explosion thermo-nucléaire sans que la moindre radiation ne subsiste et David Rutherford ressort intact du cratère qui en résulte, ce qui fâche un peu le président-tyrannosaure, une sorte de « Terminator amélioré » capable de se télétransporter n'importe où instantanément... Comme l'écrit Cothias lui-même, page 39, « je ne veux pas croire » tout cela, « ce serait vraiment un trop mauvais scénario ». L'accumulation du « n'importe quoi » a un côté sympathique, mais il y a des limites. Même en se montrant indulgent pour cette aventure militaro-science-fictive et grand-guignolesque, il est difficile de ne pas s'apercevoir que cet épisode ne marque aucune progression de l'intrigue et que l'album se contente de nous montrer le visage grimaçant du président des Etats-Unis, au milieu de quelques scènes d'action aussi invraisemblables qu'inutiles. On a décidément l'impression que Cothias ne sait plus bien comment se sortir de cette histoire et qu'il fait durer le plaisir en attendant de trouver une chute... Ca risque de durer encore un moment. On notera que R.M. Guéra succède ici à Antonio Parras. Il s'en tire très bien mais on aimerait le voir à l'œuvre dans un album plus digne d'intérêt. Celui-ci est « oubliable ».
Pascal Patoz nooSFere 01/10/2002
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