La Danse du temps a effacé la venue de l'homme blanc et les peuples indiens — nomades des plaines, Apaches, Iroquois, Pawnees, etc. — demeurent libres (voir critique du premier tome). Sous la conduite de Quatre-Vents et de Deux-Demi-Lunes, devenus des beaux-frères mais toujours ennemis jurés, plusieurs tribus s'allient entre elles pour aller à la conquête de Tenochtitlan, la riche cité des cruels Aztèques. Mais en chemin, Quatre-Vents découvre une forteresse de conquistadors. Comment des hommes blancs peuvent-ils encore être présents dans le Nouveau Monde, malgré l'inversion du temps ?
Dans cette uchronie toujours aussi originale, Baranko continue d'agiter ses personnages comme des marionnettes grotesques et grimaçantes, entraînées dans une danse furieuse au milieu de combats et de cauchemars, de batailles et de légendes. Le résultat demeure constamment étonnant, avec un graphisme si fort et si caractéristique qu'il plaira ou déplaira avec vigueur, sans jamais laisser indifférent. Assurément, une vision du monde indien qui tranche avec tout ce qui a été fait précédemment et un univers personnel très affirmé, preuve d'un talent hors du commun.
Pascal Patoz nooSFere 01/05/2006
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