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« Tu ne pourras tirer de son fourreau l'Epée du Destin que lorsque tu auras accompli trois hauts faits avec les doigts nus de tes mains nues ! Pas avant…
- Un haut fait genre quoi ?… Aider à éteindre un incendie ? Adopter un orphelin ?… Une action méritante, altruiste et hautement morale, c'est ça ?
- Non… Plutôt tuer un gros monstre d'un seul coup de coude... » | |
Le Donjon est une société comme les autres, qui gère ses bénéfices et qui possède un conseil d'administration et des délégués du personnel… Lorsqu'est signalée une baisse des résultats, il est donc tout à fait logique que soit décidée une opération publicitaire, où l'on promet une belle princesse captive en plus du trésor habituel… L'absence de véritable princesse importe peu, puisque de toute façon les héros se font massacrer avant de parvenir au but…
Comme cette idée de génie a été suggérée par Herbert, celui-ci devra en affronter les conséquences, et notamment expliquer aux Kochaques que si leur princesse — la belle Isis de Cephalonia — a disparu au même moment, il ne peut s'agir que d'une regrettable coïncidence… A moins que…
Donjon est déjà devenue une "série culte", après seulement quelques albums, en explosant l'univers de la fantasy et des jeux de rôle. Dans ce cocktail tonique de situations loufoques, de gags burlesques, de créatures fantastiques extravagantes, de péripéties cocasses et de massacres drolatiques, on ne s'ennuie pas une seconde.
Ce troisième tome de la série centrale n'échappe pas à la règle, et la satire continue de fonctionner. L'intrigue — astucieuse mais moins ambitieuse que celle de l'excellent La chemise de la nuit, qui demeure sans doute le meilleur album des trois sous-séries — n'est qu'un prétexte destiné à faire rire : elle y parvient sans difficultés.
Pascal Patoz
nooSFere
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