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L'Homme qui a perdu la mer

Theodore STURGEON


Illustration de Rémi HAMOIR

LES BELLES LETTRES (Paris, France), coll. Le Cabinet noir n° 24
Dépôt légal : janvier 1999, Achevé d'imprimer : janvier 1999
Roman, 240 pages, catégorie / prix : 49 FF
ISBN : 2-251-77125-5
Format : 10,8 x 17,8 cm
Genre : Imaginaire



Quatrième de couverture
     Theodore Sturgeon est l'écrivain le plus « à part » de la science-fiction. Un critique a dit de lui que, même si le genre n'avait pas existé, Sturgeon, lui, existerait. Les huit récits réunis ici, huit chefs-d'oeuvre, sont exemplaires de son génie. Tous sont riches du climat qui fit le succès de ses deux grands romans : Cristal qui songe et Les plus qu'humains. Ces huit nouvelles magiques justifient toutes le jugement d'Alfred Bester : « Sturgeon est un poète riche d'imagination qui décrit avec force les sentiments humains. »
Sommaire
Afficher les différentes éditions des textes
1 - Ça (It, 1940), pages 5 à 40, nouvelle, trad. Arlette ROSENBLUM
2 - Et la foudre et les roses (Thunder and roses, 1947), pages 41 à 73, nouvelle, trad. Pierre BILLON
3 - La Merveilleuse aventure du bébé Hurkle (The Hurkle is a Happy Beast, 1949), pages 74 à 86, nouvelle
4 - Le Contact de ta main (The Touch of Your Hand, 1953), pages 87 à 149, nouvelle, trad. Jacques POLANIS
5 - L'Éveil de Drusilla Strange (The Education of Drusilla Strange, 1954), pages 150 à 194, nouvelle, trad. Michel BOISSIER
6 - L'Homme qui a perdu la mer (The Man Who Lost the Sea, 1959), pages 195 à 210, nouvelle, trad. P. J. IZABELLE
7 - Épitaphe (Like young, 1960), pages 211 à 223, nouvelle, trad. René LATHIÈRE
8 - Hélène OSWALD & Pierre Jean OSWALD, Le Journal du cabinet noir, janvier 1999, pages 227 à 239, article
Critiques
     Le recueil d'Alain Garsault était paru au Livre de Poche voici vingt ans et n'avait pas été réédité depuis. C'est donc avec émotion qu'on retrouvera (ou découvrira pour les nouveaux lecteurs) quelques uns des plus beaux textes de Sturgeon comme « L'Homme qui a perdu la mer », entièrement rédigé à la seconde personne du singulier, qui est le long délire d'un astronaute malchanceux, ou comme « L'Eveil de Drusilla Strange », qui présente les premiers pas d'une exilée sur Terre, déposée là en guise de châtiment pour le crime qu'elle a commis. Elle apprendra à regarder ce monde et ses gens autrement que comme une prison, elle apprendra à l'aimer.

     Plusieurs autres textes du recueil sont des œuvres de jeunesse sans être pour autant mineures : « Ça » est un récit d'horreur haletant où Sturgeon dévoile pour la première fois l'étendue de ses talents, en particulier dans la construction des personnages. Les pensées de la chose née de la boue, qui observe les faits de façon brute, sans intelligence mais avec une curiosité manifeste, sont bien rendues. Nul ne peut en revanche prétendre ignorer « La Merveilleuse aventure du bébé Hurkle », récit humoristique cité dans tous les ouvrages consacrés à la S-F et qui a la particularité de ne dévoiler que vers la fin, à travers cinq mots anodins glissés dans une phrase, la nature du narrateur.

     On voit aussi progressivement Sturgeon développer ses thèmes, son message d'amour et de tolérance, son empathie pour les autres, malgré leur différence. Encore balbutiants dans « Dieu microcosmique », qui oppose un surhomme inoffensif (un génie nullement dominateur car trop absorbé par ses recheches) à un financier avide de pouvoir, ces thèmes prennent de l'ampleur dans « Le Tyran sacré de l'amour, Epitaphe » (une fameuse gifle quant à notre prétendue supériorité) ou encore « Et la foudre et les roses », un texte poignant et un vibrant plaidoyer pour le pardon jusqu'au bout. Même si l'humanité s'éteint, le texte reste porteur d'un message d'espoir ; pour laisser une chance à la vie, une chanteuse passe de garnison en garnison pour convaincre les Etats-Unis de ne pas riposter, malgré leur supériorité en armement, à l'attaque nucléaire dont ils viennent de faire l'objet.

     De Sturgeon, on connaît surtout les deux principaux romans, Cristal qui songe et Les Plus qu'humains, en oubliant un peu rapidement qu'il fut avant tout un nouvelliste. Les recueils qui lui sont consacrés se font rares sur les étagères et c'est pourquoi il faut saluer cette réédition pour ce qu'elle est : indispensable.

Claude ECKEN (lui écrire)
Première parution : 1/2/1999 dans Bifrost 12
Mise en ligne le : 1/11/2003

Cité dans les Conseils de lecture / Bibliothèque idéale des oeuvres suivantes
Annick Béguin : Les 100 principaux titres de la science-fiction (liste parue en 1981)

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