Les millions de lecteurs de Tarzan n'ont pas oublié ses aventures dans la cité perdue d'Opar, avec ses prodigieux trésors, et surtout sa divine souveraine, la merveilleuse La. Opar, cette ville « d'or et d'argent, d'ivoire, de grands singes et de paons » que décrivait Edgar Rice Burroughs, est le point de départ de HADON, FILS DE L'ANTIQUE OPAR.
Voici douze mille ans, là où ne s'étend plus aujourd'hui que l'immensité désertique du Sahara, l'Afrique possédait de vastes mers intérieures. Sur leurs côtes disparues florissait un puissant empire à la haute civilisation. Il fallait le talent d'un Philip José Farmer pour oser remonter dans ce fabuleux passé et imaginer Hadon. Ce fils de l'antique Opar, après de surhumains exploits pour la conquête de la couronne, se voit contraint de mener une lutte contre les forces coalisées des hommes et de la nature sauvage, qui voudraient l'en frustrer. En ce lançant dans l'heroic fantasy avec HADON, FILS DE L'ANTIQUE OPAR, Philip José Farmer se hisse d'emblée au rang des grands noms de la spécialité, apportant si besoin était la preuve qu'il fait partie des maîtres incontestés de la science-fiction.
Ni exploitation moderniste de héros mythiques comme La jungle nueni simple pastiche comme Le saigneur de la jungle, ce récent roman du multiface Farmer est un « à la manière de... » Burroughs bien sûr, mais aussi des BD de Hogarth (notamment Les peuples de la mer et du feu): batailles, enlèvements, trahisons, explorations, catastrophes tissent la toile épique et picaresque des aventures de Hadon d'Opar en l'an 10.000 d'avant notre ère, où Farmer, pour mieux coller à la réalité de ses modèles, se modère grandement sur le sexe et n'opère qu'une légère distanciation à travers quelques réflexions désabusées de ses héros sur la bravoure, la politique, la réalité des dieux... Une bonne heroic-fantasy, départ d'un vaste cycle à suivre.