Le soir vint enfin, mais le ciel verdâtre ne s'assombrit pas pour autant. À l'ouest, Rogir se coucha, embrasant l'horizon sur lequel se détachait la silhouette de la galère poursuivante qui s'était rapprochée d'eux pendant son bref repos. Les étoiles firent leur apparition. Elles brillaient d'un éclat inhabituel sous ces latitudes embrumées. Dans le ciel étrange pour un Terrien, Dirk Barneveit essaya de repérer son soleil ; dans la Huitième Région de la carte astrale, il savait que devaient figurer les planètes du système Ceti, et là, le Soleil se trouvait dans l'alignement d'Arcuturus. Les trois lunes apparurent tout à coup, ensemble : Karrim la plus grande, Goinaz la moyenne et Sheb la petite…

 

Voici la suite des aventures du terrien Barnevelt sur la planète Krishna, ce monde anachronique et barbare, où se côtoient les matriarchats et les galères porte-planeurs. Aventures contées avec humour et truculence par Sprague de Camp en grande forme.

Jacques Van Herp

     Suite du numéro 32, commenté dans notre précédente livraison, ce livre est un peu meilleur, dans la mesure ou l'auteur ne force pas trop sur ce qui lui sert d'humour, et donne de bonnes descriptions de manœuvres nautiques (chapitre III notamment). Mais, comme le résumé qui constitue l'essentiel du chapitre I est insuffisant pour éclairer les références constantes aux aventures précédentes de Barnevelt sur la planète Krishna, mieux vaut s'abstenir de les acheter l'un et l'autre. il y a mieux à lire en science-fiction que ce roman d'aventures coloniales mal déguisées aux ficelles rebattues.

     Autre série de la grande période classique (Surtout ne pas se fier au copyright 1970 indiqué sur l'édition française.) C'est dans les années quarante que Sprague de Camp a conçu les divers romans ou récits qui se déroulent sur les planètes Krishna, Vishnu et Ganesha, et ce fut un gros succès de la SF américaine de l'époque. Le présent volume est la suite de Zeï, roman présenté par « Galaxie-bis » en 1971. C'est distrayant, mais ça ne va pas plus loin.