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La Chute des tours

Samuel R. DELANY

Titre original : The Fall of the Towers, 1970
Première parution : États-Unis, New York : Ace Books, 1970   ISFDB
Cycle : La Chute des Tours (omnibus)

Traduction de Michel DEMUTH
Illustrations intérieures de Pierre KOERNIG

OPTA (Paris, France), coll. Club du livre d'anticipation précédent dans la collection n° 32 suivant dans la collection
Dépôt légal : 3ème trimestre 1971, Achevé d'imprimer : 8 septembre 1971
Première édition
Roman, 468 pages, catégorie / prix : nd
ISBN : néant
Format : 13,5 x 20,2 cm
Genre : Science-Fiction

Tirage limité à 6070 exemplaires numérotés de 1 à 6070 et à 100 exemplaires hors-commerce de collaborateurs marqués H.C.


Pas de texte sur la quatrième de couverture.
Sommaire
Afficher les différentes éditions des textes
1 - Prisonniers de la flamme (Captives of the Flame (initialement) / Out of the Dead City (par la suite), 1963), pages 7 à 159, roman, trad. Michel DEMUTH
2 - Les Tours de Toron (The Towers of Toron, 1964), pages 163 à 309, roman, trad. Michel DEMUTH
3 - La Cité des mille soleils (City of a Thousand Suns, 1965), pages 313 à 460, roman, trad. Michel DEMUTH
4 - Appendice, pages 461 à 463, postface, trad. Michel DEMUTH
Critiques des autres éditions ou de la série
Edition LIVRE DE POCHE, SF (2ème série, 1987-) (1998)

     Samuel Delany occupe une place particulière dans la SF américaine, et sans doute dans la SF tout court  : ses caractéristiques et ses préoccupations d'écrivain s'orientent naturellement vers un art qui fait la part belle aux images archétypales, aux réminiscences mythologiques, à la manipulation de symboles. Le Poète et son statut. La Quête. Très vite, dans les années soixante, Delany figurera parmi les étoiles de cette SF en rupture que l'on nomma “speculative fiction”, “new wave” ou “new thing”. Il s'agit d'une écriture sur le fil  : dans les années soixante-dix, Delany basculera hélas sur le versant obscur de sa foi en la poésie, l'art pour l'art et la préciosité l'emportant sur le récit.
     Mais La chute des tours est une oeuvre du Delany jeune  : la trilogie, publiée ici en un volume, s'échelonna entre 1963 et 1965. L'auteur venait d'avoir vingt ans. (Son premier roman, Les joyaux d'Aptor, fut écrit à l'âge de dix-neuf ans.) La chute des tours possède un décor apparemment frappé de motifs hyper-classiques, une Terre d'après cataclysme, un environnement marqué par la violence et la guerre, une lutte entre le Bien et le Mal (le Seigneur des Flammes). Mais il s'agit aussi d'un voyage, donc d'une quête  —  la mythologie de l'auteur est totalement présente.
     Contrairement à certains de ses pairs de l'époque, Delany ne renie pas les constructions classiques, mais choisit de travailler le genre par l'intérieur, en respectant (pour un temps) ses limites. La chute des tours est un vaste space opera, avec déjà juste ce qu'il faut de démesure et de baroque pour être bien du Delany et non du Edmond Hamilton. (En préface, Gérard Klein ne dit rien de Delany, mais se livre à une défense et illustration du space opera enlevée comme à l'accoutumée.)
     Le Seigneur des Flammes interdit l'accès aux étoiles. Il y a eu un cataclysme, le Grand Incendie, des cités sont mortes, des technologies ont cessé de servir les hommes. Mais il est un héros, principe nécessaire et actif d'une épopée, qui se nomme Jon Koshar. Et en compagnie de quelques proches, d'un géant et d'une Duchesse (sic  —  Delany a également parfois flirté avec les franges de la fantasy), Jon tentera de franchir la Barrière avant d'affronter le Mal.
     Par ailleurs, l'Empire de Toromon maîtrise la transmission de la matière et connaît l'existence d'autres consciences dans l'univers, qui se déplacent entre les étoiles. L'une, l'Être Triple, est bienveillante. L'autre, le Seigneur des Flammes, est totalement dénué de moralité. Derrière la barrière de radiations et manipulant celle-ci, on trouve encore des néo-néanderthaliens. La chute des tours tient quelque peu du hochepot  : tous les ingrédients sont malaxés comme si l'auteur, amusé, attendait lui-même de découvrir ce qui allait en sortir. Le plus étrange est sans doute qu'en effet, cela ne fonctionne pas si mal.

Dominique WARFA (lui écrire) (site web)
Première parution : 1/9/1998
dans Galaxies 10
Mise en ligne le : 2/1/2001

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