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La Chute des tours

Samuel R. DELANY

Titre original : The Fall of the Towers, 1970
Première parution : États-Unis, New York : Ace Books, 1970   ISFDB
Cycle : La Chute des Tours (omnibus)

Traduction de Michel DEMUTH
Illustration de Jackie PATERNOSTER

LIVRE DE POCHE (Paris, France), coll. SF (2ème série, 1987-) précédent dans la collection n° 7209 suivant dans la collection
Dépôt légal : juin 1998
Roman, 480 pages, catégorie / prix : 13
ISBN : 2-253-07209-5
Format : 10,8 x 17,8 cm
Genre : Science-Fiction


Quatrième de couverture
     Des siècles après le Grand Incendie, la route des étoiles n'a pas encore été rouverte.
     Et le ruban de transfert ne mène plus qu'à une cité morte.
     Mais Jon et Alter, accompagnés du géant Arkor et de la Duchesse Petra, vont tenter de franchir la barrière et affronter le Seigneur des Flammes qui interdit l'accès à l'espace interstellaire.
 
     Epopée baroque et hallucinée, exubérante et effervescente, à la lisière de la Fantasy, La Chute des tours est le chef-d'œuvre du jeune Delany, considéré en son temps comme l'enfant prodige de la science-fiction.
Sommaire
Afficher les différentes éditions des textes
1 - Gérard KLEIN, Préface, pages 5 à 11, Préface  (lire ce texte en ligne)
2 - Prisonniers de la flamme (Captives of the Flame (initialement) / Out of the Dead City (par la suite), 1963), pages 15 à 170, roman, trad. Michel DEMUTH
3 - La Tour de Toron (The Towers of Toron, 1964), pages 171 à 320, roman, trad. Michel DEMUTH
4 - La Cité des mille soleils (City of a Thousand Suns, 1965), pages 321 à 474, roman, trad. Michel DEMUTH
5 - Appendice, pages 475 à 477, postface, trad. Michel DEMUTH
Critiques
     Samuel Delany occupe une place particulière dans la SF américaine, et sans doute dans la SF tout court  : ses caractéristiques et ses préoccupations d'écrivain s'orientent naturellement vers un art qui fait la part belle aux images archétypales, aux réminiscences mythologiques, à la manipulation de symboles. Le Poète et son statut. La Quête. Très vite, dans les années soixante, Delany figurera parmi les étoiles de cette SF en rupture que l'on nomma “speculative fiction”, “new wave” ou “new thing”. Il s'agit d'une écriture sur le fil  : dans les années soixante-dix, Delany basculera hélas sur le versant obscur de sa foi en la poésie, l'art pour l'art et la préciosité l'emportant sur le récit.
     Mais La chute des tours est une oeuvre du Delany jeune  : la trilogie, publiée ici en un volume, s'échelonna entre 1963 et 1965. L'auteur venait d'avoir vingt ans. (Son premier roman, Les joyaux d'Aptor, fut écrit à l'âge de dix-neuf ans.) La chute des tours possède un décor apparemment frappé de motifs hyper-classiques, une Terre d'après cataclysme, un environnement marqué par la violence et la guerre, une lutte entre le Bien et le Mal (le Seigneur des Flammes). Mais il s'agit aussi d'un voyage, donc d'une quête  —  la mythologie de l'auteur est totalement présente.
     Contrairement à certains de ses pairs de l'époque, Delany ne renie pas les constructions classiques, mais choisit de travailler le genre par l'intérieur, en respectant (pour un temps) ses limites. La chute des tours est un vaste space opera, avec déjà juste ce qu'il faut de démesure et de baroque pour être bien du Delany et non du Edmond Hamilton. (En préface, Gérard Klein ne dit rien de Delany, mais se livre à une défense et illustration du space opera enlevée comme à l'accoutumée.)
     Le Seigneur des Flammes interdit l'accès aux étoiles. Il y a eu un cataclysme, le Grand Incendie, des cités sont mortes, des technologies ont cessé de servir les hommes. Mais il est un héros, principe nécessaire et actif d'une épopée, qui se nomme Jon Koshar. Et en compagnie de quelques proches, d'un géant et d'une Duchesse (sic  —  Delany a également parfois flirté avec les franges de la fantasy), Jon tentera de franchir la Barrière avant d'affronter le Mal.
     Par ailleurs, l'Empire de Toromon maîtrise la transmission de la matière et connaît l'existence d'autres consciences dans l'univers, qui se déplacent entre les étoiles. L'une, l'Être Triple, est bienveillante. L'autre, le Seigneur des Flammes, est totalement dénué de moralité. Derrière la barrière de radiations et manipulant celle-ci, on trouve encore des néo-néanderthaliens. La chute des tours tient quelque peu du hochepot  : tous les ingrédients sont malaxés comme si l'auteur, amusé, attendait lui-même de découvrir ce qui allait en sortir. Le plus étrange est sans doute qu'en effet, cela ne fonctionne pas si mal.

Dominique WARFA (lui écrire) (site web)
Première parution : 1/9/1998 dans Galaxies 10
Mise en ligne le : 2/1/2001

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