Numéro d'automne 2018, mais paru en janvier 2019. Plusieurs ISBN selon le format : 978-2-36400-139-8 pour PDF, 978-2-36400-140-4 pour ePub et 978-2-36400-141-1 pour Mobi.
1 - (non mentionné), Futurs matériels, pages 3 à 7, éditorial 2 - (non mentionné), Robert Proch - Présentation, pages 8 à 8, notes 3 - José HALLOY, La Durabilité des machines vivantes, pages 9 à 24, article 4 - Karin TIDBECK, Sing (Sing, 2013), pages 25 à 44, nouvelle, trad. Mathieu PRIOUX 5 - HAN Song, Le Voyage téléphonique, pages 45 à 70, nouvelle, trad. Véronique VACHET & Su WANG 6 - (non mentionné), Han Song - Entretien, pages 71 à 84, entretien avec HAN Song 7 - H. V. CHAO, Le Musée du futur (The Museum of the Future, 2013), pages 85 à 107, nouvelle, trad. Anne-Sylvie HOMASSEL 8 - Anne-Sylvie HOMASSEL, H.V. Chao - Entretien, pages 108 à 117, entretien avec H. V. CHAO 9 - Jean-Marc AGRATI, Le Filtre à air, pages 118 à 132, nouvelle 10 - Julien WACQUEZ, Jean-Marc Agrati - Entretien, pages 133 à 138, entretien avec Jean-Marc AGRATI
Critiques
Après deux ans d’absence, la revue Angle Mort revient sous nos latitudes avec un sommairemontagnesrussesquioscilleentre l’excellent et le franchement pathétique.
Larevues’ouvreavecunpassionnant article de José Halloy sur « La durabilité des machinesvivantes»quidresseunconstat extrêmement brutal des limites (en termes d’approvisionnement en ressources minières) del’industrieinformatiquetellequ’elle fonctionne aujourd’hui. Effondrement prévu pour 2030, autant dire demain. J’aurais tendance à penser que cet article vaut à lui seul l’achat du numéro.
Lapremièrefiction, « Sing »,deKarin Tidbeck,évoqueimmanquablement les nouvelles d’ethno-SF d’Ursula K. Le Guin et Rax de Michael G. Coney. Un hommeselieàunecouturièremal formée sur une planète où seule une forme de parasitisme permet aux gens de communiquer à certains moments précis de la mécanique céleste. Si le texte est très agréable à lire, il semble inutilement elliptique.
« Le Voyage téléphonique », du chinois HanSong,cumuleà peu près tous les défauts possibles et imaginables:c’estmal écrit, mal construit, ridicule, et les personnagesn’ont aucune saveur. Une purge qui n’a même paslebongoûtd’être courte. On évitera aussi « Le Musée du futur » de H.V. Chao,qui,malgré quelques idées intéressantes,s’imposesurtout commeundouloureux mélangede pédanterie et d’effets de style foirés (réflexion faite, ça passionnera peut-être les lecteurs de Damasio).
« Le Filtre à air » est loin d’être la meilleur nouvelle de Jean-Marc Agrati, mais fait quand même mouche : son extrapolation cruelle et jouissive des travers de notre société occidentale rappelle BonheurTM de Jean Baret. Malheureusement, la fin, un brin tombée de nulle part, affaiblit l’ensemble. Reste au final un sentiment de déception après lecture de cette nouvelle livraison, mais il est vrai qu’on attend beaucoup de cette revue numérique ambitieuse.