La plus grande inquiétude règne dans l’assemblée des dieux : son absence met en péril l’équilibre de l’univers. Les dieux n’ont qu’un seul choix : envoyer leurs représentants dans le monde des hommes afin de le retrouver. Chacun désigne alors un Champion qu’il lance à la recherche du dieu disparu. Mais la suite de l’aventure ne se déroulera pas exactement comme prévu...
Né en 1978, Fabien Clavel est un auteur aux talents multiples. Avec Les Légions dangereuses, il nous entraîne dans une fantasy parodique, jonglant avec bonheur entre un univers drôlatique et délirant à la Terry Pratchett et le détournement savoureux des classiques littéraires.
« Fabien Clavel s’amuse et nous amuse grâce à des personnages bien campés et des situations bien menées. » Lanfeust Mag
Petit préambule sans doute nécessaire : je n'ai rien contre la fantasy humoristique, bien au contraire, d'ailleurs là, tel que vous me lisez, je sors tout juste d'une cure de Terry Pratchett qui m'a fait un bien fou... Sauf qu'ici, après m'être évadé (tel Monte-Cristo) de la lecture d'abord attentive, puis moins, des Légions Dangereuses de Fabien Clavel, je suis pour le moins consterné, passablement énervé et tout à fait décidé à déconseiller ce livre à mes proches, à mes moins proches, aux gens que je croise dans le métro et aux lecteurs de ma revue préférée, Asphodale, Faëries, Bifrost.
Pour ce qui est de l'histoire, c'est simple et simpliste... le dieu Quitiane a disparu et chacun des autres dieux envoie son champion à sa recherche, dont l'affligeant Zarvax, « le plus grand magicien du monde » (et ta sœur ? elle suce Merlin ?) ; oups !, autant pour moi, l'éditeur a fait, entre autres conneries, une faute de frappe, il convient de lire non pas « le plus grand », mais bien le plus « gland ». Car rien ne manque à cette bouse de plus de 400 pages (en bifrostien courant, « bouse » signifie « livre à ne pas acheter, ni emprunter, ni toucher par inadvertance » 1) : des dieux, des magiciens, des voleurs, une princesse à la con... Pratchett devrait sérieusement songer à faire un procès — gageons néanmoins qu'il perdrait, vu que ses livres sont marrants alors que celui de Clavel est prépubère, affligeant, aussi réjouissant qu'un discours d'Ariel Sharon traduit en palestinien ou la scène de l'extincteur dans Irréversible. Si vous voulez de la fantasy et si vous voulez vous marrer, lisez plutôt : Blanche-Neige et les lance-missiles de Catherine Dufour, la trilogie de Barry Hughart chez « Lunes d'encre », ou n'importe quel opus du « Disque-Monde ».
Cid « very dangerous » Vicious
Notes :
1. Concède, ami lecteur, que « bouse » est un rien plus concis. [NDCV]