MNÉMOS
(Paris, France), coll. Icares Dépôt légal : avril 2004 Première édition Roman, 416 pages, catégorie / prix : 19,50 € ISBN : 2-915159-20-3 Format : 13,0 x 21,4 cm Genre : Fantastique
Contient quatre illustrations pleine page (408 à 411) signées Elliot, vraisemblablement l'œuvre d'Arnaud Cremet.
« Je suis l'illustre Zarvax, le plus grand magicien du monde. Haut Mage de l'Ordre des Mystères célestes, licencié de l'université de Sett-pohl en magicologie. Docteur ès potions et breuvages, Commandeur des Mages associés, Président honoraire du Wizard Club. Je maîtrise la nécromancie déliquescente des peuples barbares du sud, l'alchimie sulfureuse des géants pétomanes, le shamanisme naturiste des hordes exhibitionniste, la draconomie appliquée, les dématérialisations vagabondes, le cri qui tue et le viol psychique. »
L'inquiétude règne dans l'assemblée divine : le dieu Quitiane a disparu !
Son absence met en péril l'équilibre de l'univers, et les quatre dieux restants n'ont d'autre choix que d'envoyer leurs représentants en quête de leur frère disparu. Chacun désigne alors un Champion choisi parmi les plus valeureux habitants du Cratère dans les domaines de la guerre, du vol, de la magie et de la littérature. Malheureusement, ces derniers ne correspondent pas exactement à ce qu'ils avaient espéré...
Un roman à vous couper le souffle épique !
Homère
Fabien Clavel est né en 1978 et vit à Paris. Avec Les Légions dangereuses, son cinquième roman, il nous offre un bijou de fantasy parodique, mêlant avec bonheur la création d'un univers drôle et délirant à la Terry Pratchett et le détournement savoureux des classiques littéraires.
Critiques
Petit préambule sans doute nécessaire : je n'ai rien contre la fantasy humoristique, bien au contraire, d'ailleurs là, tel que vous me lisez, je sors tout juste d'une cure de Terry Pratchett qui m'a fait un bien fou... Sauf qu'ici, après m'être évadé (tel Monte-Cristo) de la lecture d'abord attentive, puis moins, des Légions Dangereuses de Fabien Clavel, je suis pour le moins consterné, passablement énervé et tout à fait décidé à déconseiller ce livre à mes proches, à mes moins proches, aux gens que je croise dans le métro et aux lecteurs de ma revue préférée, Asphodale, Faëries, Bifrost.
Pour ce qui est de l'histoire, c'est simple et simpliste... le dieu Quitiane a disparu et chacun des autres dieux envoie son champion à sa recherche, dont l'affligeant Zarvax, « le plus grand magicien du monde » (et ta sœur ? elle suce Merlin ?) ; oups !, autant pour moi, l'éditeur a fait, entre autres conneries, une faute de frappe, il convient de lire non pas « le plus grand », mais bien le plus « gland ». Car rien ne manque à cette bouse de plus de 400 pages (en bifrostien courant, « bouse » signifie « livre à ne pas acheter, ni emprunter, ni toucher par inadvertance » 1) : des dieux, des magiciens, des voleurs, une princesse à la con... Pratchett devrait sérieusement songer à faire un procès — gageons néanmoins qu'il perdrait, vu que ses livres sont marrants alors que celui de Clavel est prépubère, affligeant, aussi réjouissant qu'un discours d'Ariel Sharon traduit en palestinien ou la scène de l'extincteur dans Irréversible. Si vous voulez de la fantasy et si vous voulez vous marrer, lisez plutôt : Blanche-Neige et les lance-missiles de Catherine Dufour, la trilogie de Barry Hughart chez « Lunes d'encre », ou n'importe quel opus du « Disque-Monde ».
Cid « very dangerous » Vicious
Notes :
1. Concède, ami lecteur, que « bouse » est un rien plus concis. [NDCV]