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Histoires de trains fantastiques

ANTHOLOGIE

Textes réunis par Danny de LAET


Illustration de Georges RAIMONDO

LIBRAIRIE DES CHAMPS-ÉLYSÉES / ÉDITIONS DU MASQUE (Paris, France), coll. Histoires fantastiques précédent dans la collection suivant dans la collection
Dépôt légal : 4ème trimestre 1980
Première édition
Anthologie, 240 pages, catégorie / prix : nd
ISBN : 2-7024-1160-6
Genre : Fantastique


Quatrième de couverture
     Les trains, les gares, les voyageurs, les machinistes, les contrôleurs, les chemins de fer tracés au coeur des villes ou au milieu des campagnes, le fracas des départs, la nostalgie des arrivées, les courses lentes ou folles vers de lointaines destinations... Chaque jour, à chaque instant, des milliers de rapides vont et viennent. Monde magique, fascinant où le possible et l'impossible sans cesse se font la nique. Aller ailleurs, autre part, nulle part peut-être, franchir l'infranchissable — voilà les extraordinaires voyages de ce livre unique en son genre.
Sommaire
Afficher les différentes éditions des textes
1 - Danny de LAET, Voyageurs pour la peur, en voiture!, pages 7 à 13, préface
2 - ANONYME, Répertoire des auteurs, pages 15 à 23, dictionnaire d'auteurs
3 - ANONYME, Le Train infernal, pages 25 à 41, nouvelle
4 - Juan-José ARREOLA, L'Aiguilleur (El guardagujas, 1952), pages 43 à 51, nouvelle, trad. I. et A. et B. GOORDEN
5 - Marcel BÉALU, L'Ultime seconde, pages 53 à 57, nouvelle
6 - Karel BIDDELOO, Le Train nautique (De Watertrein), pages 59 à 64, nouvelle, trad. Marc D'HOOGHE
7 - Robert BLOCH, Le Train pour l'enfer (That Hell-Bound Train, 1958), pages 65 à 82, nouvelle, trad. Roger DURAND
8 - Dino BUZZATI, Il était arrivé quelque chose (Qualcosa era successo, 1954), pages 83 à 89, nouvelle
9 - Gaston COMPÈRE, La Chute dans le gris, pages 91 à 114, nouvelle
10 - Arthur Conan DOYLE, Le Train volé (The Lost Special, 1898), pages 115 à 133, nouvelle, trad. Louis LABAT
11 - Johan DAISNE, La Maison du lac (Hof ter Meren), pages 135 à 140, nouvelle, trad. Marie-Anne MELINE
12 - Claude FARRÈRE, Le Train perdu, pages 141 à 147, nouvelle
13 - Jean FERRY, Le Mécanicien, pages 149 à 153, nouvelle
14 - John FLANDERS, Drummer-Hinger (De Nacht van het groote geheim / Drummer-Hinger, 1930), pages 155 à 165, nouvelle, trad. Jacques FINNÉ
15 - Hubert LAMPO, L'Homme qui s'était perdu (De Man die onderdook), pages 167 à 183, nouvelle, trad. Marc D'HOOGHE
16 - Alfred NOYES, Le Train de minuit, pages 185 à 191, nouvelle
17 - Maurice RENARD, Le Rail sanglant, pages 193 à 200, nouvelle
18 - Marcel SCHWOB, L'Homme voilé, pages 201 à 207, nouvelle
19 - Jacques STERNBERG, Le Train, pages 209 à 212, nouvelle
20 - Boris VIAN, Les Poissons morts, pages 213 à 227, nouvelle
21 - Julien VAN REMOORTERE, Le Saut du train (Treinspringen), pages 229 à 239, nouvelle, trad. Marc D'HOOGHE
Critiques
La Librairie des Champs-Élysées, on le sait, est une des plus grosses pourvoyeuses de fantastique sur le marché. Jean-Baptiste Baronian y dirige des anthologies, « Histoires de... », et une nouvelle série, aussi noire de couverture que la précédente est blanche, « Les Grands Contes Fantastiques ».
Histoires de trains fantastiques est le cinquième titre de la collection blanche, qui fait suite à Histoires... anglo-saxonnes de vampires,... d'océans maléfiques (sans doute le plus réussi),... terribles de revenants,... d'amour et de mort à Vienne. Ne serait la sobriété classique de la couverture (un dessin noir et blanc discrètement rehaussé de couleur, et dû à Raimondo), cette série ressemble fort aux « anthologies Casterman » de jadis : une préface, des notices sur les auteurs, un choix éclectique de textes (une quinzaine en moyenne) cernant une thématique. Et, pour ce qui est du choix des thèmes, celui du train est à la fois astucieux et original, et c'est à ma connaissance la première fois qu'on cherche à le faire rentrer dans un garage fantastique. L'aiguilleur est Dany de Laet, qui nous met l'eau à la bouche en citant une certaine thèse de doctorat, défendue par M. Baroli et publiée en 1963 : Le train dans la littérature française. A ce qu'en dit de Laet, le train comme thème littéraire aurait été forgé entre 1865 et 1890 : une époque bien postérieure à la mise en service des chemins de fer, puisque les premières locomotives roulèrent entre 1804 et 1808, et les premiers trains de voyageurs entre 1830 et 1835... Mais sans doute fallait-il laisser le temps aux écrivains d'assimiler ce nouveau moyen de transport.
En fait, ce prodigieux cheval de fer semble plus avoir été synonyme d'émerveillement, d'aventures, de poésie (la littérature de l'Ouest américain, Cendrars, etc.) que de peur. Parce que le train promettait une démocratisation de l'évasion ? Probablement. Et il faudra attendre les dernières décennies (Un soir, un train, le texte de Joan Daisne — non repris ici pour cause droits non accordés — le film d'André Delvaux, et de nombreux autres métrages cinématographiques), pour que, sous les influences conjuguées de l'histoire, de l'écologie et de la psychiatrie, le train fasse enfin son entrée par la grande porte de l'épouvante.
De là vient sans doute une certaine déception à la lecture de cette compilation. De Laet semble avoir eu du mal à rassembler un nombre suffisant de pages pour remplir son volume, dont l'impression d'ensemble est le disparate et l'a peu près. Par exemple, ni le très beau mais bien trop connu Il était arrivé quelque chose, de Buzzati, ni le texte de Boris Vian, Les poissons morts (où le train n'apparaît guère), ne sont à leur place dans cette antho, de même que quelques belgeries comme Le train nautique ou Le saut du train, qui ne sont là que pour remplir les trous.
Si la lecture dé ce livre est tout de même à conseiller, on le doit aux trois textes les plus longs (le train doit se déguster dans la distance !) : Un train pour l'enfer de Robert Bloch (que les très vieux lecteurs de Fiction avaient d'ailleurs pu goûter dans notre numéro 65 d'avril 59), La chute dans le gris de Gaston Compère et Le train volé d'Arthur Conan Doyle. Dans le premier, Bloch réussit le tour de force d'être à la fois social, angoissant, plein d'humour et philosophique ; dans le second. Compère nous distille à son habitude ses angoisses feutrées et cultivées ; dans le troisième enfin, le créateur de Sherlock Holmes se livre à un de ses exercices d'épuré fascinants pour l'esprit.
Après ces quelques départs, on se sent prêt pour de nouveaux voyages, une nouvelle anthologie, plus dense. Qui s'y colle ?
 

Jean-Pierre ANDREVON (lui écrire) (site web)
Première parution : 1/10/1981 dans Fiction 322
Mise en ligne le : 9/4/2007

Prix obtenus par des textes au sommaire
Le Train pour l'Enfer : Hugo nouvelle / Short story, 1959

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