OPTA
(Paris, France), coll. Club du livre d'anticipation n° 113 Dépôt légal : novembre 1985, Achevé d'imprimer : 25 novembre 1985 Première édition Roman, 376 pages, catégorie / prix : nd ISBN : 2-7201-0248-2 Format : 13,5 x 20,1 cm✅ Genre : Science-Fiction
L'ISBN indiqué sur le livre (2-7201-0248-7) est erroné. Tirage limité à 1500 exemplaires numérotés de 1 à 1500 et à 30 exemplaires hors-commerce de collaborateurs marqués H.C.
Quatrième de couverture
[texte de la qautrième de jaquette]
Si l'on en croyait la sinistre Cassandre informatique, l'humanité tout entière cesserait d'exister le 28 mars 3256.
Alors que faire ?
Construire une arche stellaire qui emporterait quelques élus vers une nouvelle patrie cosmique ? Ou tenter de trouver un flot temporel alternatif où l'humanité connaîtrait une rassurante pérennité ?
Mais quel monde attendait les hommes au-delà de leurs rêves et de leurs cauchemars ?
Peut-être celui qui apparaissait dans les étranges rêveries de Matt Helm : un monde de tièdes et vastes océans, d'arbres mutants et d'ineffables créatures qui...
Un thème classique traité avec esprit et talent par l'un des plus brillants représentants de la nouvelle science-fiction anglaise.
1 - Daniel WALTHER, Le Talent discret mais durable de Michael Coney, pages 5 à 6, préface 2 - (non mentionné), Ouvrages de Michael G. Coney traduits en français, pages 7 à 7, bibliographie
Critiques
Ce roman est le dixième de Michael G. Coney publié en France. Pourtant, Coney semble relativement méconnu dans notre pays, ignoré de la critique aussi bien que du public. Parce qu'on le tient pour un auteur secondaire, comme le suppose Daniel Walther dans sa préface ? Ce n'est pas impossible. Coney n'a jamais eu la réputation d'un Priest ou d'un Watson, bien qu'il mérite d'être placé à leurs côtés, Demain la jungle et La locomotive à vapeur céleste, qui vient de paraître chez Laffont, le prouvent sans peine.
L'histoire est construite suivant deux lignes de narration distinctes. D'une part, un avenir proche où une partie de l'humanité — les Matérialistes — projette de partir pour les étoiles, abandonnant le reste de la population ; de l'autre, un univers intemporel, non situé, qui évoque Le monde vert de Brian W. Aldiss. La première ligne fait appel à divers éléments plus ou moins troublants — comme cet être énergétique sur lequel comptent les Ethéralistes, adversaires des Matérialistes, pour faire échouer le Voyage — , tandis que la seconde repose sur la création d'un curieux écosystème comme seuls savent en concevoir les auteurs de SF anglais, où l'utilisation de plantes fonctionnelles et d'animaux étranges se rapporte à un postulat précis. Rien n'est gratuit chez Coney.
Demain la jungle frappe d'abord par son écriture paisible, simple et claire. L'histoire semble simple, elle aussi, jusqu'à la première rupture. On a du mal à établir le lien entre les deux lignes de narration. Puis, peu a peu, le roman glisse d'un plan sur l'autre, tandis que le récit non daté prend de l'importance au détriment de son parallèle. Il y alà un remarquable travail sur la structure du livre elle-même, que vient compléter une réflexion originale sur un thème classique parachevée par une surabondance de détails amusants, choquants ou terrifiants. Coney n'a pas non plus oublié l'élément humain et Demain la jungle possède la finesse d'évocation des grands romans psychologiques. Chaque aspect du récit est maîtrisé, pensé. Aucun « auteur secondaire » ne pourrait arriver à un tel résultat.