Quatrième de couverture
Eden, la quatrième planète d'Alpha du Centaure, est menacée d'une attaque brutale par les forces des Galnos, qui viennent de la Terre. Les habitants d'Eden, hostiles à toute violence — même pour se défendre — , sont prêts à accepter leur sort. Pourtant, certains d'entre eux, comme Anstar, Amber et quelques autres, refusent la soumission totale autant que la violence. Et ils possèdent une science singulière, qui peut leur permettre de repousser leurs assaillants...
John Aiken, né aux Etats-Unis, est venu très jeune en Angleterre. Il est docteur ès lettres de l'Université de Londres. Un monde bien perdu est son premier roman de science-fiction, mais il a déjà publié de nombreuses nouvelles.
Critiques
Ce premier roman d'un jeune auteur britannique jusqu'alors inconnu en France se place dans le cadre archétypal du space-opera (Terre centralisatrice contre colonie stellaire en mal d'émancipation) pour rendre compte de deux conflits liés : la technocratie contre un monde pastoral, le fascisme belliqueux contre une société non violente et libertaire. Sujet riche en développements idéologiques s'il en fut, et abordé de manière sympathique par Aiken, qui achoppe pourtant sur plusieurs points contradictoires : trop d'aisance pour les colons d'Alpha IV à fabriquer des armes très sophistiquées, et surtout intervention finale de sages extra-terrestres qui jouent le rôle du deus ex machina habituel (comme, déjà, dans Décision à Doona de McCaffrey — Albin Michel aussi, ou N'y allez pas, de Walling, Denoël, sur des sujets parallèles). Ces facilités enlèvent beaucoup de force au thème, traité par ailleurs de manière très traditionnel ; ne reste donc qu'un agréable mais banal roman d'aventures. Dommage. Jean-Pierre ANDREVON (lui écrire) (site web) Première parution : 1/5/1976 dans Fiction 269 Mise en ligne le : 1/1/2014
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