Michelle sentit un nombre invraisemblable de limaces éclater sous ses pieds tandis que d'autres s'attaquaient à ses orteils. L'une des créatures, particulièrement monstrueuse et mesurant bien quinze centimètres de long, planta ses dents dans sa cheville. L'intensité de la douleur la fit glisser sur le tapis visqueux et elle tomba lourdement en essayant d'arracher le monstre de sa cheville. Le sang jailli et elle comprit qu'elle n'aurait aucune prise sur la bête avec cette substance gluante et visqueuse qu'elle sécrétait.

« La mort visqueuse », volume deux, est un livre de facture plus classique. Comme le tome un, publié dans la même collection (n° 7), et auquel il fait suite (bien qu'il puisse être lu séparément), il développe la même thématique. On retrouve les mêmes limaces dévoreuses qu'autrefois et les mêmes difficultés à les éliminer. On reprend les mêmes ingrédients et on recommence. Et cela marche. Car le livre réussit à créer un climat d'angoisse, riche en rebondissements. Les personnages sont bien campés, l'intrigue progresse lentement, mais on finit par en deviner l'issue tant le livre ressemble au précédent. C'est un peu dommage. Heureusement, il y a le talent de l'auteur car Shaun Hutson, dont nous saluons la parution au Fleuve Noir de son livre « Erèbe ou les noirs pâturages », sait raconter une histoire et capter l'attention du lecteur.

La fin de l'histoire se termine par un ultime rebondissement et une interrogation en filigrane qui laisse sous-entendre une suite. Espérons qu'il ne faudra pas attendre 28 numéros pour la lire...