DENOËL
(Paris, France), coll. Présence du futur n° 220 Dépôt légal : 3ème trimestre 1976 Première édition Roman, 256 pages, catégorie / prix : 2 ISBN : néant Format : 11,0 x 18,0 cm✅ Genre : Science-Fiction
Quatrième de couverture
Une petite ville paisible du Connecticut. Un couple d'enseignants tranquilles, Helen et Jack Bradford. Dont les nuits se peuplent brusquement de rêves. Et, dans ces rêves-cauchemars d'un réalisme tel qu'ils les hantent encore à l'état de veille, une figure maléfique, celle de Raymomnd, le nouveau dieu, qui prêche le culte de l'amour-meurtre et qui exige des sacrifices humains.
S'agit-il de simples fantasmes ? C'est possible. Porutant Jack prend des allures inquiétantes. Et, dans la ville, des gens disparaissent...
Aidée par l'Enfant Etoile qui, lui aussi, se montre à elle en rêve, Helen se débat contre l'influence démoniaque. Mais ces êtres qui se disputent le contrôle de son cerveau, sont-ils vraiment de purs esprits ? Une explication inattendue — et ambiguë — montre que ce récit terrifiant, aux résonnances aussi angoissantes qu'un roman d'épouvante, relève bien de la science-fiction, et sous sa forme la meilleure.
Critiques
Tout comme dans Ballet de sorcières(Le Masque-Fantastique n° 7), le cadre est une petite université américaine, et les événements (ici, apparition d'une secte mystico-criminelle non sans rapport avec celle de Charles Manson, meurtrier de l'épouse de Polanski, Sharon Tate) viennent illustrer la thèse d'un professeur (Fondement psycho-sexuel dumeurtre). Est-ce lui qui manipule les victimes-bourreaux ? ou bien Raymond et son adversaire l'Enfant Etoile sont-ils des dieux venus du futur ? Peu importe, puisqu'il s'agit de toute façon d'un jeu de miroirs, l'avenir renvoyant une image, grossie mais fidèle, de notre temps, avec sa pollution, morale autant que physique. Grâce à ce va-et-vient constant, et aussi parce que tout est vu par la jeune et pathétique épouse d'un des adeptes, l'auteur, nouveau-venu à la SF, réussit un ouvrage qui captive, et aussi donne à penser, infiniment plus que Mémoires d'un monstrede Laurence M. Janifer (J'AI LU n° 656, cf FICTION n° 273 p. 178), qu'il rappelle par ses « chambres d'accouplement » destinées au « privilège de l'amour-meurtre ».