Quatrième de couverture
Pourquoi WiII Steel et sa famille, ainsi que leurs voisins les Magruder, partent-ils précipitamment en abandonnant tout ? Les atroces violences dont ils seront victimes ne sont-elles qu'un cauchemar né du subconscient de Will, comme l'explique à celui-ci une amie psychanalyste ?
Mais il y a aussi Corail, l'énigmatique prétresse du Cœur Pourpre. Et Will se trouve entraîné dans une hallucinante aventure, au sein d'un anti-monde où tout est inverse du monde réel. S'agit-il d'un monde d'en haut, ou bien d'en bas ? Au commencement du monde, ou bien à sa fin ?...
Lieutenant Kijé est l'un des pseudonymes d'un auteur de nombreux romans d'espionnage qui est aussi un astrologue dont les ouvrages font autorité.
Ce qui explique peut-être le terrain insolite et périlleux sur lequel il se risque ici. Il reste d'ailleurs ainsi dans la ligne épique de ses romans de science-fiction.
Critiques
Il y a une quinzaine d'années, la publication au RAYON FANTASTIQUE de romans pleins de bruit et de fureur ( la Guerre des machines, Celten Taurogh, l'Epée de l'archange) avait valu à l'auteur la réputation d'être « le fasciste de la SF française ». Pour s'en libérer, il raconte ici une révolte d'esclaves contre une société totalitaire et mécanisée. Et, pour se mettre au goût du jour, il la place dans un univers parallèle dont on ne sait trop si l'accès est psychique (folie meurtrière de Will Steel), rituel (robes rouge et noir) ou physique (explosion dans une centrale nucléaire). L'obscurité ne vient pas tant de la complexité des idées que du style avec lequel « Kijé » écrit et pense : succession d'images-choc qu'il ne veut — ou ne sait — coordonner. Ce sont surtout les « belles bagarres » qui le fascinent — certains diraient « qui le font bander », et pourraient citer à l'appui des phrases comme « Will... creva le plastique d'un coup de lance », « une giclée de liquide fusa en une colonne enflammée », « des asociaux qu'on allait stériliser leurs robes blanches emportées par le vent du délire, armés de tiges de métal arrachées aux ordinateurs et aux relais, se ruèrent... sur le flanc des gardes ». Comme d'autres dans la pornographie « Kijé » fait dans la « machiographie ». George W. BARLOW Première parution : 1/10/1976 dans Fiction 273 Mise en ligne le : 11/11/2013
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