SOLARIS
(Lévis (Québec), Canada), coll. Solaris (revue) n° 192 Dépôt légal : octobre 2014, Achevé d'imprimer : octobre 2014 Première édition Revue, 160 pages, catégorie / prix : 12,95 $ ISBN : néant Format : 13,3 x 21,0 cm✅ Genre : Imaginaire
Numéro d'automne. Le texte de Brian Eaglenor est une version remaniée.
1 - Joël CHAMPETIER & Jean PETTIGREW & Norbert SPEHNER, Éditorial, pages 3 à 8, éditorial 2 - Norbert SPEHNER, Crépuscule sur Mars, pages 11 à 13, nouvelle 3 - Richard TREMBLAY, Je voudrais tant lui lécher la p..., pages 14 à 16, nouvelle 4 - Daniel SERNINE, Sept-cent-cinquante, pages 17 à 19, nouvelle 5 - Michel BÉLIL, Sur fond d'écran, pages 20 à 21, nouvelle 6 - Élisabeth VONARBURG, Les Mystères du futur, pages 22 à 24, nouvelle 7 - Joël CHAMPETIER, Pour son oeil seulement, pages 25 à 27, nouvelle 8 - Esther ROCHON, Autoroute 20, pages 28 à 30, nouvelle 9 - Francine PELLETIER, Dans la fausse, pages 31 à 33, nouvelle 10 - Michel LAMONTAGNE, Zoothérapie extrême, pages 34 à 36, nouvelle 11 - Jean PETTIGREW, Procrastination extrême, pages 37 à 39, nouvelle 12 - Alain BERGERON, Lumière lourde, pages 40 à 42, nouvelle 13 - Jean-Louis TRUDEL, Le Pari, pages 43 à 45, nouvelle 14 - Yves MEYNARD, Semences, pages 46 à 48, nouvelle 15 - Claude BOLDUC, Nous n'irons plus au bois, pages 49 à 50, nouvelle 16 - Natasha BEAULIEU, S'adapter, pages 51 à 52, nouvelle 17 - Hugues MORIN, Errinerungsobjekteinfluß, pages 53 à 55, nouvelle 18 - Laurine SPEHNER, La Harde, pages 56 à 58, nouvelle 19 - Frédérick DURAND, Comme toi, j'ouvrirai des portes intangibles, pages 59 à 61, nouvelle 20 - Sylvie BÉRARD, Bercement, pages 62 à 64, nouvelle 21 - Julie MARTEL, Sur la plage, pages 65 à 67, nouvelle 22 - Éric GAUTHIER, Terre inhumaine, pages 68 à 70, nouvelle 23 - David DORAIS, Mon nom est Légion, pages 71 à 73, nouvelle 24 - Michèle LAFRAMBOISE, Quand le dernier écrivain est mort, pages 74 à 76, nouvelle 25 - Christian SAUVÉ, Vitrine, pages 77 à 79, nouvelle 26 - Pierre-Luc LAFRANCE, Miroir, miroir, pages 80 à 82, nouvelle 27 - Mario TESSIER, Le Livre d'histoires, pages 83 à 85, nouvelle 28 - Michel J. LÉVESQUE, Karos Kôma, pages 86 à 88, nouvelle 29 - Brian EAGLENOR, Le Vingt-huitième Jour, pages 89 à 91, nouvelle 30 - Alain DUCHARME, CY83rpunK, pages 92 à 94, nouvelle 31 - Alexandre BABEANU, Le Dernier Bruit, pages 95 à 97, nouvelle 32 - Jonathan REYNOLDS, Pink + Baal, pages 98 à 100, nouvelle 33 - Philippe-Aubert CÔTÉ, Métier : figure de proue, pages 101 à 103, nouvelle 34 - Ariane GÉLINAS, La Teinte du ciel, pages 104 à 106, nouvelle 35 - Pascal RAUD, Les Encyclopédistes, pages 107 à 109, nouvelle 36 - Luc DAGENAIS, La Fille qui lit, pages 110 à 112, nouvelle 37 - Guillaume VOISINE, Chaque côté du miroir, pages 113 à 115, nouvelle 38 - Dave CÔTÉ, La Liste de courses, pages 116 à 118, nouvelle 39 - Geneviève BLOUIN, Sentence incarnée, pages 119 à 121, nouvelle 40 - Josée LEPIRE, Incident diplomatique, pages 122 à 124, nouvelle 41 - Sébastien CHARTRAND, Sans elle, pages 125 à 127, nouvelle 42 - Mario TESSIER, Les Carnets du Futurible : Enquête sur les classiques de science-fiction, pages 130 à 146, article 43 - Christian SAUVÉ, Sci-néma, pages 147 à 155, chronique 44 - Francine PELLETIER & Jonathan REYNOLDS, Les Littéranautes, pages 157 à 160, critique(s)
Critiques
Quand j’ai vu que Solaris fêtait ses quarante ans avec quarante auteurs, sans augmenter sa pagination, j’ai frémi d’effroi en me disant : ça, c’est vraiment la fausse bonne idée. Une avalanche de textes de sept cent cinquante mots maximum ! Pas facile de raconter quelque chose d’intéressant en si peu, et l’époque de Fredric Brown (qui faisait des choses assez géniales en moins de mots que ça) est pour le moins révolue.
Au final, aucune surprise, sur les quarante short stories une petite partie tient du foutage de gueule pur et simple (Daniel Sernine, médaille d’or !) et la majorité est aussi vite lue qu’oubliée (ainsi, Elisabeth Vonarburg, qui nous gratifie d’un sous-Enig Marcheur aussi inutile qu’inabouti). Seuls trois auteurs semblent avoir vraiment relevé le défi : Alain Bergeron avec « Lumière lourde », la meilleure nouvelle de la sélection ; Hughes Morin avec « Errinerungsobjekteinfluß », qui tente vraiment de raconter quelque chose d’intéressant et d’ambitieux (son texte a priori mal branlé ouvre sur une idée assez vertigineuse qu’il laisse ouverte, bien évidemment, faute de place), et enfin Mario Tessier qui, avec « Le Livre d’histoires », nous propose une nouvelle à chute classique dans le plus pur style Quatrième Dimension, rien d’original, mais c’est joliment mené.
Pages 130 à 146, Mario Tessier, toujours lui, « Enquête sur les classiques de science-fiction » et nous accompagne pour un voyage mémorable à la rencontre des chefs-d’œuvres intemporels du genre. Passionnant et intelligent, comme d’habitude. La rubrique cinéma qui suit ne m’a pas semblé très intéressante, dommage. Numéro des quarante ans oblige, les critiques de livres sont réduites à la portion congrue.
Un numéro décevant, car ni Yves Meynard ni Jean-Louis Trudel ni Joël Champetier ni le prometteur Philippe-Aubert Côté n’y ont donné le meilleur de leur indéniable talent. Un numéro touchant, aussi, où les auteurs québécois et canadiens francophones (on ne trouve pas qu’au Québec des auteurs canadiens de langue française) apparaissent comme une grande famille.
Forcément touché par un édito historique mais aussi « intime » quand il rend compte du combat que Joël Champetier, rédacteur en chef de Solaris, livre contre la maladie, il est impossible de lire ce numéro anniversaire sans une certaine empathie. Solaris, depuis quarante ans ? : Ad astra per aspera.