SOLARIS
(Lévis (Québec), Canada), coll. Solaris (revue) n° 191 Dépôt légal : juin 2014, Achevé d'imprimer : juin 2014 Première édition Revue, 160 pages, catégorie / prix : 12,95 $ ISBN : néant Format : 13,5 x 21,0 cm Genre : Imaginaire
Ce numéro de Solaris ne restera pas dans les mémoires pour la qualité de ses fictions. « La Colocation » de Josée Lepire, prix Solaris 2014, ne présente absolument aucun intérêt pour le lecteur de Greg Egan et n’en présente sans doute guère pour les autres. Style poussif, idées à peine exploitées – cette histoire de possession informatique est vite lue, vite oubliée, elle ne contient rien de neuf, rien de vertigineux, et sa protagoniste principale n’est pas des plus attachantes.
Des autres textes, on sauvera à la rigueur « Marie-Amélie » d’Isabelle Lauzon, même si la naïveté de certains passages et la fin, d’un grotesque prodigieux, sont dures à digérer. Une femme se rend aux Maldives pour y retrouver sa fille, devenue, grâce aux progrès technologiques, une sorte de sirène des profondeurs. Il y avait sans doute mieux à faire avec cette histoire de post-humanité et ce décor exotique. Une fois encore, un texte qui échoue à explorer son hypothèse de départ comme pourrait le faire… Paul J. McAuley (pour ne pas citer à nouveau Greg Egan).
Le meilleur morceau de ce Solaris (comme souvent) est l’article de Mario Tessier « Le Cabinet de curiosités, ou l’émerveillement du monde ». Vers la fin de la revue, pas mal de cinéma : rétrospective zombies et dernières sorties sont au programme. J’ai beaucoup ri en lisant Valérie Bédard et/ou Mario Giguère (l’article est co-signé) reprocher à La Horde de Yannick Dahan « un usage abusif du mot putain », sans aucun doute le défaut principal de ce navet de compétition agricole qui restera pour ma part comme un des pires films de ces dernières années.
Thomas DAY Première parution : 1/10/2014 dans Bifrost 76 Mise en ligne le : 21/4/2020