Aleytys se réveille chez les nayid, ces espèces d'insectes intelligents et répugnants. Que veulent-ils faire d'elle ? Pourquoi l'ont-ils achetée a l ! kuk le marchand d'esclaves ?
La vérité est simple mais atroce : leur Reine se meurt et ils ont besoin d'une nurse pour s'occuper de l'œuf royal.
Il leur faut une nounou un peu particulière...
Troisième volume de la série du Diadème, Irsud est un roman qui n'a rien de fracassant. Il manque de souffle. Les gentils sont très gentils. Les méchants très méchants. L'écriture (la traduction ?) est sans éclat.
Les pâles aventures d'Aleytys se déroulent presque à huis clos, avec peu de personnages. Prisonnier entre quatre pages, le lecteur étouffe très vite. Rien ne vient élargir ses perspectives. Rien ne vient briser la platitude de l'histoire. C'est là le danger des longues séries ; faire long avec peu. Eriger une pyramide avec des morceaux de sucre. Le monument n'échappe pas à une évidente fragilité. On sait d'avance qu'il ne durera pas. Il suffit qu'il pleuve et la pyramide commence à fondre...
Dans le même genre, la nouvelle série qui débute en Galaxie-bis, « Daedalus » par Stableford, semble plus prometteuse.
Jo Clayton aurait sans doute pu réaliser dans le même esprit une excellente série de nouvelles. Quand trop de pierreries sont serties sur un diadème, l'harmonie ne possède pas la moindre chance de s'instaurer. Il y a surcharge. Un seul diamant, mais le plus beau (pas forcément le plus gros !), voilà quelle aurait été la substantifique moelle.
Comme l'a si bien montré John Norman, il ne faut pas être trop gorman !
Éric SANVOISIN
Première parution : 1/9/1985 dans Fiction 366
Mise en ligne le : 16/3/2005