1 - (non mentionné), Ouverture, pages 2 à 3, introduction 2 - Jacques BOIREAU, Le Voyeur, pages 5 à 13, nouvelle 3 - Jonathan CARROLL, Comme un éléphant dans un couloir (Fish in a Barrel, 1999), pages 15 à 24, nouvelle, trad. Justine NIOGRET 4 - Albert E. COWDREY, Révélation (Revelation, 2006), pages 25 à 44, nouvelle, trad. Annaïg HOUESNARD 5 - Stephen DEDMAN, Vigie (Vigil, 1993), pages 45 à 55, nouvelle, trad. Sylvain BERTHET 6 - Stéphane MASSA-BIDAL, New horizons, pages 56 à 64, portfolio 7 - Nicolas LOZZI, Chroniques impressionnistes / 3, pages 65 à 72, chronique 8 - Michaela ROESSNER, La Vie est belle (It's a Wonderful Life, 2008), pages 73 à 88, nouvelle, trad. Pierre VARÈNE 9 - Paul DI FILIPPO, Les Sûtras secrets de Cathy Catin (The Secret Sutras of Sally Strumpet, 2005), pages 89 à 110, nouvelle, trad. Lise CAPITAN 10 - Ann MILLER, Rétrospectivement (Retrospect, 2008), pages 111 à 133, nouvelle, trad. Sébastien BONNET 11 - Alexander IRVINE, Les Images d'une expédition (Pictures from an Expedition, 2003), pages 135 à 178, nouvelle, trad. Martine LONCAN 12 - Geoff RYMAN, Bloqués (Blocked, 2009), pages 179 à 196, nouvelle, trad. Sonia QUÉMENER 13 - Michael SWANWICK, Le Petit garçon à l'épouvantail (The Scarecrow's Boy, 2008), pages 197 à 204, nouvelle, trad. Claire KREUTZBERGER 14 - Heinrich KLEY, Portfolio, pages 205 à 216, portfolio 15 - Richard MATHESON, Une fenêtre sur le passé (The Window of Time, 2010), pages 217 à 231, nouvelle, trad. Luc KENOUFI 16 - Marie-Pierre NAJMAN, Chronique rétrospective, pages 232 à 242, article 17 - Eugene MIRABELLI, L'Ange qui tombe (Falling Angel, 2008), pages 243 à 250, nouvelle, trad. Mathias RICHOU 18 - Alexandra DUNCAN, Mauvais fluide (Bad Matter, 2009), pages 251 à 268, nouvelle, trad. Lise CAPITAN 19 - Mario MILOSEVIC, Un balai à l'ancienne (Winding Broomcorn, 2009), pages 269 à 277, nouvelle, trad. Thomas DEMARCQ 20 - Virgil FINLAY, Virgil Finlay pointilliste, pages 278 à 291, portfolio, présenté par Yves FRÉMION 21 - André-François RUAUD, Pour s'envoyer en l'air le regard / 9, pages 292 à 297, chronique 22 - (non mentionné), Nos auteurs, pages 293 à 301, dictionnaire d'auteurs
Critiques
Je finis avec le treizième Fiction, qui contient comme d'habitude de très bonnes nouvelles.
Six textes retiendront particulièrement l'attention :
« Révélation » d'Albert E. Cowdrey, très différent de ce que fait d'habitude cet auteur porté sur la SF coup de poing et le fantastique malsain. « Révélation » raconte l'histoire d'un homme persuadé que la Terre est un œuf de dragon (une folie tout à fait inoffensive ?). Si le texte va à peu près là où on s'y attend, c'est bien évidemment son cheminement qui est délicieux.
« La Vie est belle », de Michaela Roessner, nous fait regretter que cette américaine écrive si peu et soit encore moins traduite. Son texte ne révolutionne pas les histoires de voyage dans le temps, mais reste de bout en bout original, agréable et plein d'inattendu.
« Les Sûtras secrets de Cathy Catin » de Paul Di Filippo raconte l'histoire d'un écrivain auteur d'un best-seller de chick-lit, une autofiction supposée, et qui a besoin d'une Cathy Catin pour le représenter. Evidemment, un beau jour...
« Bloqués », de Geoff Ryman, est une de ses nouvelles Cambodgiennes (« Le Pays invaincu », « La Jolie fille de Pol Pot »...). Connaissant le décor, certains tenants et aboutissants, j'ai été particulièrement touché par ce voyage sans retour, qui, pour tout arranger, tord le cou à tous les clichés.
« Le Petit garçon à l'épouvantail » fait partie de ces textes de dix pages, extrêmement secs, que Michael Swanwick aime écrire. Rien de neuf sous le soleil, mais de l'action, des idées classiques décalées ou retournées, et une réelle maestria.
On conclut sur ce qui m'a semblé être le meilleur texte du numéro, « L'Ange qui tombe », d'Eugene Mirabelli. En août 1967, Brendan recueille un ange tombé du ciel et, oh surprise, la créature a un joli sexe (féminin), ce qui n'est pas très biblique, mais se révèle vite des plus agréable. Mais bon, tout le monde le sait, les anges n'ont pas été créés pour aimer les mortels... Un texte qui nous pousse à nous demander très fortement ce que valent les romans érotiques de Mirabelli : The Passion of Terry Heart, The Goddess in Love with a Horse, The Language Nobody Speaks.
Demeure au final un numéro un brin décevant dont on regrettera, comme souvent, la qualité globale des traductions (Dedman illisible, Jonathan Carroll francisé jusqu'à la nausée), souvent pénibles et suspectes, quand bien même on se permettra malgré tout de féliciter Annaïg Houesnard pour sa traduction d'Albert Cowdrey, limpide.