MNÉMOS
(Saint-Laurent d'Oingt, France), coll. Intégrales Date de parution : septembre 2020 Dépôt légal : septembre 2020, Achevé d'imprimer : août 2020 Réédition en omnibus Recueil de romans, 688 pages, catégorie / prix : 35 € ISBN : 978-2-35408-800-2 Format : 16,0 x 24,0 cm✅ Genre : Science-Fiction
Traduction révisée.
Quatrième de couverture
Par l’ampleur de la vision comme par la richesse des détails, cette œuvre s’inscrit aux côtés des plus grandes réussites de la science-fiction telles que le cycle de Fondation d’Asimov ou Histoire du futur de Heinlein. Avec un sens profond de l’histoire, de ses révolutions comme de ses tumultes, James Blish peint une vaste et fascinante fresque des sociétés humaines confrontées aux défis du temps et du cosmos.
À l’aube de l’an 2000, un mystérieux Pont se construit dans l’atmosphère tourbillonnante de Jupiter. Ce projet démentiel est le prélude aux deux découvertes majeures qui vont déterminer l’avenir de l’humanité et la propulser vers les étoiles : l’antigravité et les anti-agathiques — des médicaments qui prolongent la vie — permettent aux villes occidentales de quitter la Terre sclérosée dominée par un système totalitaire.
Bientôt, des cités entières partent pour l’espace avec l’espoir de trouver du travail hors du Système solaire. Les villes nomades sillonnent alors les galaxies avec, à leur bord, une population qui remet son destin entre les mains de son maire. C’est lui qui saura guider ces travailleurs itinérants vers une planète capable de leur proposer un job dans leurs cordes !
Au fur et à mesure que se développe ce cycle visionnaire, l’univers s’étend : des amas de villes ont constitué une jungle de cités spatiales ; d’autres se sont tournées vers la piraterie et sont devenues des écumeuses… et parmi elles, New York affronte les dangers de l’espace, guidée par John Amalfi, son maire âgé de plusieurs siècles. Mais jusqu’où faudra-t-il naviguer pour trouver du travail ?…
James Blish est l’un des auteurs majeurs de la science-fiction. Passionné par les questions sociales et la rigueur de la science, membre des fameux Futurians, le groupe informel qui réunit des écrivains de SF critiques de la société de consommation américaine comme Isaac Asimov, Damon Knight, Cyril M. Kornbluth, Judith Merril, Frederik Pohl et bien d’autres encore, il reçut le prix Hugo en 1959 pour Un cas de conscience.
Chez Mnémos comme en SF, on est friand des Histoires du futur. Après celles d’Heinlein, de Smith ou de Niven, l’éditeur publie celle créée par James Blish dans les années 50 et 60 à travers les quatre tomes du cycle « Les Villes nomades ». Certains sont des fix-ups, d’autres des romans écrits d’une traite, l’un d’eux a été rédigé des années après les autres et inséré entre les deux premiers tomes de la trilogie initiale, et tous ont subi des révisions en réponse à des points soulevés par les lecteurs. Aux hommes les étoiles décrit une année 2018 où la Guerre Froide est toujours d’actualité, et où, pour combattre l’URSS, les USA se sont transformés à leur tour en un état policier et totalitaire ; dans l’espoir de préserver la culture occidentale, une cabale initie un projet scientifique secret, notamment un « pont » dans l’atmosphère de Jupiter devant permettre de valider certaines théories alternatives. Dans Villes nomades, l’aboutissement du projet a permis, mille ans plus tard, à des villes entières de s’arracher de la surface de la Terre pour proposer leurs compétences industrielles ailleurs, sur le modèle des Okies, travailleurs migrants de l’Oklahoma des années 20 et 30. Dans La Terre est une idée, on suit les aventures intergalactiques de New York, une des plus prestigieuses de ces villes nomades, menée de main de maître par le (très asimovien) maire Amalfi. Enfin, dans Un coup de cymbales, Blish va au terme de ses 2000 ans d’Histoire future et au bout de celle de l’univers !
La préface se plaît à souligner la solidité scientifique de l’ensemble (Blish, critique à la dent dure, en reprochait l’absence à certains de ses collègues auteurs) et l’importance du cycle dans le corpus SF, quand bien même « il fait son âge ». Une solidité qu’il importe toutefois de nuancer, car ce qui n’a pas été invalidé depuis les années 50/60 est parfois employé de façon abracadabrante, notamment en cosmologie – dans le premier et le dernier roman, on a davantage du technobabillage que de la vraie science, même de son époque. Quant au statut de cycle majeur, on est loin des autres Histoires du futur, d’autant que des quatre romans, seul le troisième présente un réel intérêt. Le premier est poussif pour le peu qu’il a à raconter (qui plus est résumé en quelques paragraphes dans les autres tomes), le second est un roman d’apprentissage très (trop) classique, même si son protagoniste est attachant, et le dernier s’avère trop bancal sur le plan scientifique pour convaincre. Reste à mettre au crédit de l’ensemble un sense of wonder indéniable et un excellent troisième tome.
Cité dans les Conseils de lecture / Bibliothèque idéale des oeuvres suivantesStan Barets : Le Science-Fictionnaire - 2 (liste parue en 1994) pour la série : Les Villes nomades Francis Valéry : Passeport pour les étoiles (liste parue en 2000) pour la série : Les Villes nomades Denoël : Catalogue analytique Denoël (liste) pour la série : Les Villes nomades Association Infini : Infini (1 - liste primaire) (liste parue en 1998) pour la série : Les Villes nomades