BÉLIAL'
(Moret-Loing-et-Orvanne, France), coll. Kvasar Date de parution : 17 novembre 2022 Dépôt légal : novembre 2022, Achevé d'imprimer : octobre 2022 Réédition Recueil de nouvelles, 672 pages, catégorie / prix : 29,90 € ISBN : 978-2-38163-067-0 Format : 15,0 x 21,9 cm✅ Genre : Science-Fiction
Existe aussi au format numérique (ISBN : 978-2-38163-068-7) au prix de 15,99 €. Dépôt légal à parution. Tirage : 3.000 exemplaires.
Quatrième de couverture
Dix-neuf nouvelles publiées en l’espace de quinze ans. Soit la première histoire
du futur jamais écrite en langue française : une plongée vertigineuse de deux
millénaires qui révolutionne l’histoire de la science-fiction hexagonale.
Un projet demeuré inachevé. Qui trouve ici, enfin, sa complétude, sous la
plume d’un quorum d’auteurs à jamais marqués par Les Galaxiales :
Jacques Barbéri, Ugo Bellagamba, Olivier Bérenval, Richard Canal,
Jean-Jacques Girardot, Christian Léourier, Colin Marchika,
Dominique Warfa, Joëlle Wintrebert.
Traducteur du Dune de Frank Herbert ou de 2001 : l’odyssée de l’espace
d’Arthur C. Clarke, rédacteur en chef de la revue Galaxie, éditeur,
Michel Demuth (1939-2006) est l’une des grandes figures tutélaires de la
science-fiction française. Les Galaxiales, saluées par le Grand Prix de
l’Imaginaire en 1977, représentent son chef-d’œuvre.
1 - Richard COMBALLOT, Le Jeune Homme et les Étoiles…, pages 10 à 17, introduction 2 - Serge LEHMAN, La Classe américaine, pages 18 à 31, préface 3 - L'Été étranger, pages 32 à 51, nouvelle 4 - Les Grands Équipages de lumière, pages 52 à 81, nouvelle 5 - Gamma-Sud, pages 82 à 99, nouvelle 6 - Mantes – Voyage par les prés et les bois de France, pages 100 à 118, nouvelle 7 - Le Fief du félon, pages 120 à 141, nouvelle 8 - Un rivage bleu, pages 142 à 155, nouvelle 9 - Aphrodite 2080, pages 156 à 178, nouvelle 10 - Les Tambours d'Australie, pages 180 à 227, nouvelle 11 - Haine-Lune, pages 228 à 279, nouvelle 12 - Relais sur Évidence, pages 280 à 305, nouvelle 13 - Le Bataillon-Légende, pages 306 à 329, nouvelle 14 - Castelgéa, pages 330 à 343, nouvelle 15 - Contact en nadir, pages 344 à 347, nouvelle 16 - L'Arbre de fureur, pages 348 à 358, nouvelle 17 - La Course de l'oiseau Boum-Boum, pages 360 à 393, nouvelle 18 - L'Île aux Alices, pages 394 à 431, nouvelle 19 - Elle était cruelle…, pages 432 à 461, nouvelle 20 - Ugo BELLAGAMBA & Michel DEMUTH, Chanson pour givrer le temps, pages 462 à 472, nouvelle 21 - Christian LÉOURIER, Soleil rouge, soleil blanc, pages 474 à 491, nouvelle 22 - Colin MARCHIKA, Je te vaporise, pages 492 à 505, nouvelle 23 - Olivier BÉRENVAL & Richard CANAL, Aux forêts de Céziandre, pages 506 à 523, nouvelle 24 - Joëlle WINTREBERT, Herbe Feu, pages 524 à 538, nouvelle 25 - Christian LÉOURIER, Chasse en Syrénie, pages 540 à 552, nouvelle 26 - Les Médiateurs m'ont envoyé, pages 554 à 561, nouvelle 27 - Dominique WARFA, Les Hommes-Sœurs d'Hermonville, pages 562 à 589, nouvelle 28 - Ugo BELLAGAMBA, Sénémyane, pages 590 à 592, poésie 29 - Dominique WARFA, L'Homme en armes et l'âme en peine, pages 594 à 607, nouvelle 30 - Jean-Jacques GIRARDOT, Dans les cryptes du Toucan, pages 608 à 628, nouvelle 31 - Yragaël ou la Fin des temps, pages 630 à 645, nouvelle 32 - Jacques BARBÉRI, Le Sceau de Syoïse, pages 646 à 666, nouvelle
Critiques
Si l’on évoque une histoire future en SF, le nom de Robert A. Heinlein vient aussitôt à l’esprit. D’autres fresques chronologiques de l’histoire de l’humanité ont marqué les imaginations : des Chroniques martiennes de Ray Bradbury à Demain les chiens de Clifford D. Simak, en passant par les « Seigneurs de l’Instrumentalité » de Cordwainer Smith. Mais quid des auteurs français ? Michel Demuth, écrivain, traducteur, éditeur, s’y est attelé dès 1964. Aiguillé par Alain Dorémieux, il envisage un cycle ambitieux, complet, s’étendant sur près de deux mille ans. Les titres et les places des nouvelles dans la chronologie étaient prêts. Ne restait qu’à trouver le temps et l’inspiration de tout rédiger. Le premier lui a hélas manqué : Demuth est mort avant d’avoir pu achever son grand œuvre. D’où l’idée réussie du Bélial’ de confier la rédaction des textes manquant à plusieurs auteurs français, Ugo Bellagamba, Christian Léourier, Richard Canal ou Joëlle Wintrebert, pour ne citer qu’eux. Et la greffe a pris : les nouvelles s’incluent parfaitement dans l’ensemble, reprennent les thèmes premiers du cycle et se permettent même de citer des personnages ou des situations entraperçus dans les récits de Michel Demuth, renforçant ainsi la cohésion de l’ensemble.
Les Galaxiales, ce sont des textes incisifs et vifs au début, poétiques et plus touffus vers le milieu (à la limite de certaines expériences surréalistes), qui parlent de personnages et, à travers eux, de la société, de l’humanité, de son expansion, de ses crises. Chez Michel Demuth, tout passe par le petit bout de la lorgnette : on découvre l’évolution de son histoire en filigranes, derrière la vie de ses protagonistes. Car l’histoire du futur bâtie par ce grand écrivain est avant tout une série d’instantanés, d’évènements vécus par des individus. Qui changent leur vie avant de changer la société. Qui bouleversent leur existence avant de faire évoluer celle de millions d’autres. Une histoire à l’échelle humaine.
Mais une histoire originale et exotique, où les planètes nouvelles bénéficient du traitement typique des années 60 et 70, avec force descriptions colorées et fantasques, force plantes étranges et créatures dangereuses. Dépaysement garanti. Où l’humanité se répand à travers les étoiles et crée de nouvelles civilisations, plus jeunes, ambitieuses, avides de conquêtes. Où les conflits sont multiples, les inventions nombreuses, les morts innombrables. Où la religion reprend du poil de la bête et renforce son influence. Où le plaisir est, comme toujours, un moteur universel. Un panorama parfait et désabusé des passions humaines.
La seule histoire du futur française était incomplète. Cette erreur est à présent réparée. On peut désormais s’offrir un voyage passionnant à travers le temps et l’avenir de l’homme. Et tout cela protégé dans un écrin de la collection « Kvasar » illustré par Philippe Druillet himself, avec mise en couleurs de Nicolas Fructus. Ça envoie du lourd ! Alors, franchement, que demander de plus ?