Abraham MERRITT Titre original : Burn, Witch, Burn!, 1933 Première parution : Argosy, 22 et 29 octobre, 5, 12, 19 et 26 novembre 1932. En volume : New York, États-Unis : Liveright, Inc., 1933ISFDB Traduction de Georges H. GALLET Illustration de Pierre FAUCHEUX Illustrations intérieures de Jean MARTIN-BONTOUX
Abraham Merritt, né au début de l'année 1884 dans l'Etat de New Jersey (USA). voulait devenir avocat. Il commença ses études à l'université de Pennsylvanie, mais ne put les achever. Il devint journaliste et dirigea plusieurs publications, revues ou hebdomdaires jusqu'en 1937, date à laquelle il succéda au rédacteur en chef l'American Weekley. Il mourut d'une crise cardiaque le 30 août 1948. C'était avec Lovecraft, un des meilleurs écrivains de science-fiction.
Après Le monstre de métal, déjà publié par les éditions Retz, voici Brûle, sorcière, brûle ! Ce roman se situe à notre époque, vers 1930, à New York. Un médecin d'un hôpital est amené à soigner des malades étranges qui meurent tous dans des conditions surprenantes. Convaincu que cette mort n'est pas naturelle,.mais due à des causes nouvelles, totalement inconnues, il se livre à une enquête, Il pénètre alors dans un univers fascinant et atroce qu'un des personnages du roman décrit ainsi : « Au-delà du rideau des choses matérielles auquel se heurte notre vision existent des forces et des énergies qui nous haïssent.... Je dis que ces puissances peuvent franchir le rideau des choses matérielles... ». C'est la magie noire qui brûle, toujours vivante et toute-puissante. C'est dans cet univers fantastique — doublement fantastique puisqu'il coexiste avec notre civilisation technicienne et scientifique — que nous invite à pénétrer Abraham Merritt avec un récit haletant qui, dès les premières lignes, nous force à croire à ce monde maléfique.
Avis aux éditeurs : quand vous êtes avares en « services de presse », les critiques vous oublient ! C'est ce qui s'est produit pour cette collection, bien qu'elle ait déjà à son actif quelques intéressantes éditions, ou rééditions, d'auteurs en général « classiques », tels que Gustav Meyrink ou C.S. Lewis, sous une présentation très soignée. Cette publication-ci m'est tombée sous les yeux chez mon libraire ; et, m'étant fendu de quelque 40 francs, j'ai pu à loisir rêver sur la belle illustration de Jean Martin-Bontoux et, dans une traduction de l'ami Gallet (Georges H., ne pas confondre !) frémir à ce drame, qui commence comme une « guerre des gangs » des années trente assortie d'une étude clinique, et qui, par l'envoûtement et les poupées meurtrières, plonge d'inquiétantes racines, au-delà même des sorciers transylvaniens, des mages chaldéens et des magiciens d'Egypte, jusqu'aux origines et aux confins du monde. Œuvre non sans... mérite, donc, mais qui ne peut prétendre figurer au canon du fantastique.