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Les Chants de Nüying

Émilie QUERBALEC

Première parution : Paris, France : Albin Michel, coll. Albin Michel imaginaire, 31 août 2022

Illustration de MANCHU

LIVRE DE POCHE (Paris, France), coll. SF (2ème série, 1987-) précédent dans la collection suivant dans la collection
Date de parution : 29 janvier 2025

Réédition
Roman, 544 pages, catégorie / prix : 9,90 €
ISBN : 978-2-253-90933-0
Format : 11,0 x 17,8 cm
Genre : Science-Fiction


Quatrième de couverture

Il y a trente ans, la sonde Mariner a enregistré en provenance de Nüying, une planète située à vingt-quatre années-lumière de la Terre, des chants semblables à ceux des baleines. Obsédée par cette découverte, Brume est devenue bioacousticienne et s’apprête aujourd’hui à embarquer à bord d’un vaisseau pour un voyage de vingt-sept ans. Cette mission scientifique, organisée par le milliardaire Jonathan Wei, est aussi l’occasion pour lui de tester une technologie révolutionnaire, la Réincarnation Numériquement Assistée. Mais ce procédé, qui permet de numériser la conscience et les souvenirs d’un individu afin de les transférer dans un nouveau corps, est loin d’être sans risque.

Un roman étourdissant, solide scientifiquement, offrant un rêve d’ailleurs et une lecture riche à plus d’un titre. Anne-Sophie Poinsu, librairie Le Failler (Rennes), Page des libraires.

Une intrigue passionnante, une œuvre fine qui recrée un futur probable. SciFi-Universe.

Avec ce deuxième roman, Émilie Querbalec confirme ses qualités d’écriture et la richesse de son imaginaire. François Rahier, Sud Ouest.

Prix Méditerranée de l’Imaginaire 2023

Critiques des autres éditions ou de la série
Edition ALBIN MICHEL, Albin Michel Imaginaire (2023)

Ce  troisième roman de l’autrice se découpe en trois épisodes qui abordent chacun un thème majeur différent. Le premier est la préparation d’un voyage  interstellaire provoqué par la détection d’un signal en provenance d’une exoplanète susceptible d’abriter la vie. Le signal ressemble aux chants des baleines terrestres. Le deuxième est celui du voyage interstellaire de vingt-sept années dans un vaisseau-monde à une vitesse proche de celle de la lumière. Le troisième est le contact avec l’exoplanète et la découverte d’un autre monde. De nombreux autres thèmes se greffent à la trame principale (colonie sur la lune, voyage dans une arche interstellaire, posthumanisme, etc.). Un aspect rafraîchissant et inhabituel est de placer la civilisation terrienne comme une fusion américano-chinoise dans l’évolution spatiale. Cela donne des personnages très différents dans leur sensibilité et leurs réactions de ceux auxquels nous sommes habitués. Les différentes hypothèses sont solidement appuyées scientifiquement sans être envahissantes et les relations humaines restent au centre des intrigues. Les chants de Nüiyng est un roman tellement prenant qu’il est difficile d’en lâcher la lecture. Après avoir refermé le livre sur une fin inattendue, on reste émerveillé et envoûté pendant quelque temps par cet univers. Émilie Querbalec a signé ici un grand roman de la SF francophone.

Patrice HILDGEN
Première parution : 18/2/2023
nooSFere


Edition ALBIN MICHEL, Albin Michel Imaginaire (2022)

    En 2020, Quitter les monts d’automne avait surpris et divisé le public (mais guère Bifrost, comme en témoigne la critique de Bertrand Bonnet dans notre n°101) ; Émilie Querbalec revient avec son deuxième roman chez AMI, Les Chants de Nüying, et prend encore une fois au dépourvu ses lecteurs. Là où le premier récit tendait vers le pulp en explorant différents genres (fantasyplanet operaspace opera) à mesure que sa protagoniste se laissait porter par les événements, celui-ci est un texte de science-fiction pur et dur sous forme de récit choral. Et si l’édi­teur vous l’ayant vendu comme un récit de premier contact laissait miroiter des rencontres avec des entités étrangères, c’est loin d’être le cœur du roman  : l’altérité est ici au sein même de l’humanité. Comme Brume Tran, qui n’arrive plus à communiquer avec son père et échoue à s’ouvrir aux autres, qu’ils soient humains, IA ou dauphins, obsédée qu’elle est par des chants mystérieux venus du fin fond du cosmos. Comme Jona­than Wei et Sonam Tsering, qui voient dans les nouvelles possibilités de la réalité virtuelle une réincarnation bouddhique surprenante et l’opportunité, pour le Tibet, de prendre sa revanche dans les étoiles. Comme Dana, qui, absorbée par son travail et ses rêves d’ailleurs, ne réalise pas que sa famille lui échappe.

    Les Chants de Nüying s’ouvre au xxive siècle, dans un monde semblable au nôtre à deux détails près : c’est la Chine qui, la première, a marché sur la Lune, et les sondes Mariner ont été envoyées hors du système solaire. À vingt-cinq années-lumière de chez nous, l’une de ces sondes a trouvé la planète Nüying, sœur jumelle de la Terre d’il y a 3 milliards d’années, et y a enregistré des « chants ». Hasard acoustique ou preuve d’une vie par-delà les étoiles ? Un vaisseau colonie, construit près de la Lune, y est envoyé pour étudier la planète et établir une nouvelle cité dans son orbite… Comme pour son précédent roman, Émilie Querbalec découpe son récit en trois parties distinctes. La première suit Brume alors qu’elle rejoint la Lune et s’apprête à embarquer vers Nüying ; la deuxième, aux allures de cyberpunk, s’attarde sur Jonathan Wei et les événements à bord du vaisseau durant le voyage ; la dernière aborde la rencontre avec Nüying. Pour savoir ce qui est responsable de ces fameux chants, il faudra attendre les toutes dernières pages et la coda. Malgré cette pirouette (si vous attendiez depuis le début de connaître l’identité des chan­teurs) ou à cause d’elle (car elle remet en perspective bien des éléments de l’intrigue), ce livre est une parfaite réussite. Les personnages y sont plus actifs que la Kaori de Quitter les monts d’automne, et ils ont, pour la plupart, davantage de corps, de relief, ce qui les rend plus crédibles. Le mélange entre le sense of wonder d’une expédition vers un nouveau système solaire, avec ses différentes solutions pour affronter le passage du temps, la rencontre de l’inconnu et les réactions bien humaines des personnages, fait tout le sel de l’histoire. Même si l’écriture froide de l’autrice ne permet jamais au lecteur de se mettre à la place des uns ou des autres, le cantonnant à regarder par-dessus l’épaule des protagonistes, le récit se dévore de la première à la dernière page tellement l’avenir de Brume et des autres participants au voyage intrigue.

Stéphanie CHAPTAL (site web)
Première parution : 1/10/2022
Bifrost 108
Mise en ligne le : 21/5/2025

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Dans la nooSFere : 87290 livres, 112190 photos de couvertures, 83726 quatrièmes.
10815 critiques, 47164 intervenant·e·s, 1982 photographies, 3915 adaptations.
 
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