« Je jetai un coup d’œil au compteur. On roulait à cent-quarante. On était dans le Bolide, à présent, lui et moi; on s’élançait sur la ligne droite de la mort. »
Alors que sa mère vient d’être admise en urgence à l’hôpital, Alan part sans plus attendre sur les routes pour arriver à temps à son chevet. Mais parmi tous les chauffeurs sordides qui prendront l’étudiant en stop ce soir-là, l’un d’eux se révèlera particulièrement… diabolique.
Auteur de cinquante best-sellers, dont les célèbres Shining, Ça et La Tour Sombre, Stephen King fait trembler depuis plus de quarante ans des générations de lecteurs fidèles. Couronné de nombreux prix littéraires, il est devenu un mythe vivant de la littérature américaine, reconnu dans le monde entier.
Lorsqu'Alan McCurdy apprend que sa mère a été victime d'une attaque, il n'hésite pas à partir en stop pour Lewiston, à deux cent kilomètres de son université. Il est d'abord emmené par un agent d'assurances, un conducteur un peu bizarre, mais pas autant que George Staub, le jeune homme qui le prend à bord de sa Mustang, tout près d'un cimetière, à la tombée de la nuit. Qui est-il ? Un mort ? La mort ? Le Diable ? Car Staub le confronte à un terrible dilemme : quelqu'un doit mourir, et c'est soit Alan, soit sa mère.
Un tour sur le Bolid' est la publication en français et sur papier de la novella Riding the bullet, initialement diffusée en anglais sur Internet au début de l'année. Le cadre en est le Maine, avec ses petites villes peuplées de gens simples ou dégénérés, ses cimetières et ses ombres nocturnes. Le protagoniste est un jeune étudiant de condition modeste, dont le portait est composé de ces petites touches propres à l'auteur, celles qui ont les couleurs du passé et du présent, du bonheur et des épreuves quotidiennes. Le fantastique se rapproche de celui de La ligne verte plutôt que Ça ou Désolation : subtil et allusif, sans effet spectaculaire ni monstre mais avec une atmosphère angoissante et un personnage vrai. Confronté à la mort d'un proche, donc à la sienne, à la Mort tout court. Un tour sur le Bolid' rejoint en cela Insomnie ou La ligne verte ; tout comme dans ce dernier, d'ailleurs, les lignes finales, fort belles, résonnent longtemps après qu'on ait refermé le livre.
Alors n'hésitez à prendre place à bord du Bolid' : le ticket coûte 15 francs, le tour ne dure que 90 pages, mais on a en pour son argent car c'est un Stephen King en forme qui mène la danse. Quelle danse ? Un rock, bien sûr, un rock endiablé.