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À la fin de l'hiver

Robert SILVERBERG

Titre original : At winter's end, 1988
Première parution : États-Unis, New York : Warner Books, avril 1988 (version réécrite et étendue de la nouvelle du même titre, Isaac Asimov's Science Fiction Magazine, janvier 1988)   ISFDB
Cycle : Nouveau printemps vol. 1 

Traduction de Patrick BERTHON
Illustration de MANCHU

LIVRE DE POCHE (Paris, France), coll. SF (2ème série, 1987-) précédent dans la collection n° 7182 suivant dans la collection
Dépôt légal : mars 1996
Réédition
Roman, 576 pages, catégorie / prix : 15
ISBN : 2-253-07182-X
Format : 10,8 x 17,8 cm
Genre : Science-Fiction


Quatrième de couverture
     La chute des comètes avait apporté le long hiver, comme, cent millions d'années plus tôt, lorsque les dinosaures avaient disparu.
     L'Hiver durait depuis soixante-dix mille ans. Le Peuple survivait à l'abri de son cocon souterrain, génération après génération.
     Et voilà que le Printemps, annoncé par la Tradition, était revenu.
     Le Peuple devait sortir et aller recueillir son héritage dans la glorieuse cité de Vengiboneeza.
     Mais était-il encore humain ?
Critiques des autres éditions ou de la série
Edition Robert LAFFONT, Ailleurs et demain (1989)

     Voilà le dixième roman de Silverberg dans la collection que dirige Gérard Klein. C'est dire à la fois en quelle estime il y est tenu, c'est dire aussi sa grande capacité de création, et de renouvellement, car il n'y a, au plan de l'intrigue et des univers, rien de commun entre Les monades urbaines, Les déportés du Cambrien, L'homme stochastique et A la fin de l'hiver, par exemple. Sauf, peut-être, une situation de base produite par la tension dynamique entre l'enfermement et la volonté d'expansion, diastole/systole, un rythme émotif parmi les plus profonds. Ici, en plus, se pose une des questions clés de la SF — depuis, au moins Les animaux dénaturés, le roman mal prisé de Vercors — , à savoir : qu'est ce qu'un être humain ? Ou encore : qui est humain ? Le singe qui descend de l'homme est-il, au sens culturel, humain ? Ces questions sont présentes, mais légèrement, sur une toile de fond qui renvoie un peu à la fois à l'Helliconia de Aldiss et pas mal à de nombreux récits post-cataclysmiques. L'originalité de Silverberg, outre son habileté dans la composition, son utilisation adroite de références connues pour inventer des mondes, tient ici à des détails concernant les relations intimes entretenues par les membres de ce nouvel avatar de l'humain : en particulier les différences entre les couplages profonds et les banals accouplements. L'histoire est celle d'une sortie des glaces, dans un nouveau printemps, qui serait celui de la nouvelle « humanité », sur une Terre chargée de passé inconnu, mais dont certaines inventions — à base psychique — sont découvertes et utilisées par l'un des héros, Hersh-le-questionneur. Il s'agit donc d'un Silverberg standard, qui se lit vite et bien, mais qui laisse un goût de nostalgie : Silverberg a fait bien mieux. Nostalgie aussi car ce texte, qui ferait la gloire de beaucoup d'auteurs, certes, est publié après l'extraordinaire Benford La grande rivière du ciel (un ouvrage comme il y a bien longtemps que je n'en avais lu) et qui souffre un peu de la comparaison.

Roger BOZZETTO
Première parution : 1/5/1989
dans Fiction 408
Mise en ligne le : 18/10/2003

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