Robert A. HEINLEIN Titre original : Sixth Column, 1941 Première parution : Astounding Science-Fiction, janvier à mars 1941 / États-Unis, New York : Gnome Press, 7 décembre 1949ISFDB Traduction de Maurice-Bernard ENDRÈBE Illustration de (non mentionné)
L'AMERIQUE est conquise, son armée submergée par des envahisseurs jaunes. Il ne reste plus que six hommes libres, retranchés dans une citadelle montagnarde. Six individus contre des centaines de millions !...
Dans la Citadelle — laboratoire de recherche scientifique des montagnes Rocheuses — ces six hommes élaborent le projet d'une organisation clandestine destinée, le moment venu, à faire jaillir toutes les forces de rébellion endormies par la défaite et à donner toute son efficacité à une arme secrète d'une puissance inouïe...
Sixième Colonne est passionnant comme un roman d'espionnage, fascinant comme un document secret, aussi logique qu'une expérience de physique.
Les Panasiates ont conquis les États-Unis, dernier bastion de la liberté. Face à la suprématie asiatique, un groupe de résistants trouve l'arme ultime, l'effet Ledbetter, un rayon capable aussi bien de permettre de passer à travers les murs que de tuer ou endormir des individus réglés sur la même longueur d'onde, comme par exemple les personnes d'origine asiatique. Mais le faible nombre d'appareils ne permet pas de se rebeller sans entraîner des représailles sévères contre le reste de l'humanité. Le groupe se voit donc obligé de ruser en créant une fausse religion qui lui permettra d'organiser sans risque la libération.
Ce premier roman de Robert Heinlein, que le succès des quelques nouvelles publiées sur deux ans avait convaincu de se lancer dans l'écriture, se lit à titre de curiosité. Comme l'expliquent Ugo Bellagamba et Eric Picholle dans une éclairante postface concoctée à partir de leur ouvrage à paraître sur Robert Heinlein, les défauts de jeunesse sont visibles. La plume est alerte mais, surtout, il est possible de voir émerger la personnalité d'un des plus grands auteurs de science-fiction. C'est en cela que ce récit un rien rocambolesque mérite d'être sauvé de l'oubli.