Robert A. HEINLEIN Titre original : Sixth Column, 1941 Première parution : Astounding Science-Fiction, janvier à mars 1941 / États-Unis, New York : Gnome Press, 7 décembre 1949 Traduction de Maurice-Bernard ENDRÈBE Traduction révisée par Cécile PIGEON Illustration de MANDY
GALLIMARD
(Paris, France), coll. Folio SF n° 299 Date de parution : 31 janvier 2008 Dépôt légal : janvier 2008, Achevé d'imprimer : 2 janvier 2008 Réédition Roman, 320 pages, catégorie / prix : F8 ISBN : 978-2-07-034361-4 Format : 10,9 x 17,8 cm Genre : Science-Fiction
Les États-Unis viennent de tomber sous les attaques des forces Panasiates. La population qui n'a pas été massacrée se voit réduite en esclavage par les forces du Céleste Empereur. Le monde occidental semble perdu. Pourtant, quelques scientifiques survivants, réfugiés dans une Citadelle inconnue des envahisseurs, s'efforcent d'organiser la résistance. À leur tête, Whitey Ardmore, un ancien publicitaire. Grâce à une extraordinaire découverte et à une rare maîtrise de la « guerre psychologique », ce dernier va tenter de renverser l'ennemi et de redonner au pays sa liberté.
Premier roman de science-fiction publié par Robert Heinlein, Sixième colonne contient en germe l'œuvre à venir : celle d'un auteur en prise avec son quotidien, fort d'une conscience politique mise au service d'une histoire menée tambour battant.
Robert A. Heinlein (1907-1988) est une des figures essentielles de la science-fiction américaine, aux côtés d'Asimov et de Bradbury. Son Histoire du futur, ensemble de romans et de nouvelles décrivant l'évolution de l'humanité dans les siècles à venir, figure parmi les plus grandes fresques du genre comme Fondation, ou Les Seigneurs de l'Instrumentalité de Cordwainer Smith.
Les Panasiates ont conquis les États-Unis, dernier bastion de la liberté. Face à la suprématie asiatique, un groupe de résistants trouve l'arme ultime, l'effet Ledbetter, un rayon capable aussi bien de permettre de passer à travers les murs que de tuer ou endormir des individus réglés sur la même longueur d'onde, comme par exemple les personnes d'origine asiatique. Mais le faible nombre d'appareils ne permet pas de se rebeller sans entraîner des représailles sévères contre le reste de l'humanité. Le groupe se voit donc obligé de ruser en créant une fausse religion qui lui permettra d'organiser sans risque la libération.
Ce premier roman de Robert Heinlein, que le succès des quelques nouvelles publiées sur deux ans avait convaincu de se lancer dans l'écriture, se lit à titre de curiosité. Comme l'expliquent Ugo Bellagamba et Eric Picholle dans une éclairante postface concoctée à partir de leur ouvrage à paraître sur Robert Heinlein, les défauts de jeunesse sont visibles. La plume est alerte mais, surtout, il est possible de voir émerger la personnalité d'un des plus grands auteurs de science-fiction. C'est en cela que ce récit un rien rocambolesque mérite d'être sauvé de l'oubli.