OPTA
(Paris, France), coll. Club du livre d'anticipation n° 61 Dépôt légal : 2ème trimestre 1976, Achevé d'imprimer : 6 avril 1976 Première édition Recueil de romans, 440 pages, catégorie / prix : nd ISBN : 2-7201-0050-1 Format : 13,5 x 20,0 cm✅ Genre : Science-Fiction
Tirage limité à 5000 exemplaires numérotés de 1 à 5000 et à 120 exemplaires hors-commerce de collaborateurs marqués H.C.
Quatrième de couverture
[texte de la quatrième de jaquette]
Un jour, on a volé la Terre. On l'a arrachée au soleil.
Quelques centaines de milliers d'hommes sont demeurés. On les laisse vivre dans la paix et la soumission.
Qui, On ? Cette puissance qui utilise les humains comme des transistors organiques dans un appareil construit... pour quoi ?
LA TRIBU DES LOUPS
Si vous étiez doué de dons surhumains, accepteriez-vous vraiment de voir d'autres dons semblables se multiplier autour de vous ?
Est ce que vous ne feriez pas tout pour empêcher cela ?
Et d'abord en utilisant vos dons, précisément, pour supprimer la concurrence ?
LA PROMENADE DE L'IVROGNE
Frederik Pohl et Cyril M. Kornbluth ont donné quelques chef-d'œuvre à la science-fiction.
Il y eut, bien sûr, Planète à gogo, mais aussi l'Ere des gladatieurs, Ce n'est pas pour demain, l'Ultime fléau, l'Age du plaisir...
Le premier des deux récits qui composent ce volume, la Tribu des loups (Wolfbane, 1959), décevra sans doute ceux qui placent très haut (à juste titre) le tandem Pohl-Kornbluth, pour l'admirable Planète à gogos (The Space Merchants, 1953) voire le remarquable l'Ère des gladiateurs (Gladiator-at-law, 1955) : la confrontation d'un homme à une société inhumaine — ici, un « Loup » parmi les « Moutons » qui ont réagi au kidnapping de la Terre par les « Pyramides » en ritualisant les moindres détails de la vie pour éviter les heurts fatals et économiser l'énergie — est sacrifiée à la peinture de ces « Pyramides », peu originales machines pensantes qui ont éliminé leurs maîtres, et du « Cristal de neige », assez sturgeonesque association de huit cerveaux humains ; la conclusion est à la fois sarcastique (les « Moutons » sauvés par le « Loup » le couvrent d'honneurs... pour l'étouffer) et mystique (« il faut bien que quelqu'un renonce à la chair pour contrôler l'orbite et le climat de la Terre »).
Pohl — comme l'histoire de France récente — joue à porter au pinacle des personnages auxquels leur nom aurait été fatal si le ridicule tuait : après le « loup » Tropile, le mathématicien ivrogne Cornut ; cette Promenade de l'ivrogne (Drunkard's walk, 1960) — signée du seul Pohl, Kornbluth étant mort entre temps — et un jeu de mots sur le mouvement brownien d'une part, et d'autre part le moyen utilisé pour résister aux suggestions télépathiques des Mutants : il y a un beau suspens au début, et à la fin un beau coup de théâtre — à la manière de la Guerre des cerveaux — qui reprend l'idée que « le danger des Mutants » n'est autre qu'une transposition de la rivalité des générations (la plus belle illustration en est Absalom de Kuttner), mais en la retournant.
La comparaison de ces deux oeuvres me semble personnellement favorable à P. sans K.