Alfred Elton VAN VOGT Titre original : The Man with a Thousand Names, 1974 Première parution : DAW Books, collection DAW Collectors n° 114, août 1974ISFDB Traduction de Michel DEUTSCH Illustration de Sergio MACEDO
J'AI LU
(Paris, France), coll. Science-Fiction (1970 - 1984, 1ère série) n° 659 Dépôt légal : 2ème trimestre 1976, Achevé d'imprimer : 20 avril 1976 Première édition Roman, 224 pages, catégorie / prix : 2 ISBN : néant Format : 11,0 x 16,5 cm✅ Genre : Science-Fiction
Alfred E. van Vogt est né en 1912 au Canada, mais il est fixé depuis de nombreuses années à Los Angeles, en Californie. Il a écrit plus de vingt romans dont presque tous ont été des best-sellers mondiaux. Un film important vient d'être tourné à partir de son livre A la poursuite des Slans.
Steven Masters était le fils de l'homme le plus riche de la Terre. Il était prétentieux, lâche, menteur et persuadé de sa supériorité. Il avait pourtant été contraint de participer à une expédition sur la planète Mittend. Là, les complexes organismes dominés par la Mère tentèrent de s'emparer de lui ; mais en une fraction de seconde, l'esprit de Steven fut transféré, depuis le monde lointain jusque sur la Terre, dans le corps de Marc Broehm.
Comment le jeune homme allait-il pouvoir se faire reconnaître par son père et ses proches sous cette nouvelle enveloppe charnelle ? Comment, surtout, allait-il pouvoir recouvrer son corps abandonné sur Mittend ? C'est alors que le phénomène de transfert dont avait été victime Steven Masters va se reproduire, s'amplifier et le transformer en un homme multiplié, aux pouvoirs presque infinis.
Critiques
Comme de coutume, van Vogt fonce, le nez collé à son sujet : même s'il n'est pas très cohérent de nous présenter une Terre que rien ne différencie de celle de 1974 (date de parution de ce dernier-né) mais envoie néanmoins vers les étoiles des vaisseaux sub-luminiques, les mésaventures du jeune Steven Masters, qui est l'enjeu génétique du conflit millénaire que se livrent deux races stellaires et dont l'esprit est constamment projeté d'un hôte à un autre, sont menées tambour battant, au rythme haletant d'un récit qui sacrifie tout, vraisemblance comprise, aux rebondissements et au suspens. Un humour épisodique mais assez sarcastique (et fort inhabituel chez l'auteur), le dessin d'un personnage principal complétement « inversé » (non pas surhomme investi d'une grande mission, mais milliardaire antipathique, fat et borné qui ne voit ce qui lui arrive que par le petit bout de la lorgnette), achèvent de rendre sympathique cette série B, voire cette série Z, dont le final n'a pas du être compris de l'auteur lui-même, et qui peut être oubliée aussitôt que consommée.