Deuxième — et dernier — volume des aventures littéraires du sachem Andrevon sur les sentiers de la création collective. Pour cette seconde mi-temps, les « partners in wonder » ont nom Bernard Blanc, Daniel Walther, Georges Barlow, Dominique Douay, Alain Dorémieux et Philippe Cousin 1. Comme pour le premier tome, le maître d'œuvre dévoile à la fin de chaque nouvelle les règles du jeu utilisées, révélant l'excitante genèse de ces six textes à quatre mains. Mains qui écrivent le plus souvent main dans la main mais qui, parfois, se tapent sur les doigts ou tirent à elles la couverture sémantique.
L'ensemble est des plus intéressants, sans doute même supérieur au tome 1. Mais, comme celui-ci, il laisse un arrière-goût d'insatisfaction. « Comme si, par endroits, le principe de la création commune exacerbait les défauts des partenaires, au lieu de les gommer dans un tout harmonieux », écrivais-je dans ma précédente critique 2. Comme si, ajouterais-je, chaque élément du binôme, soucieux de faciliter la tâche de l'« autre », se contentait de pianoter dans son registre favori tout en préparant la couche littéraire du partenaire. Avec talent certes, mais sans surprise ; à la limite du pastiche.
Notes :
1. Les précédents, rappelons-le, étaient René Durand, Christine Renard, Patrice Duvic, Pierre Christin, Michel Jeury et François Brugère. 2. Voir Fiction 306.