Douze écrivains bien de chez nous qui sentent bon le camembert et le gros rouge.

Douze histoires pleines de sang et de fureur, avec des drapeaux noirs plantés au sommet de fusées abandonnées depuis longtemps. L'exploration minutieuse de l'horizon 80 : gros plan sur les centrales nucléaires, les camps militaires et les prisons secrètes.

     A l'actif de ce premier volume d'une nouvelle collection de politique-fiction (sans titre ?) dirigée par Bernard Blanc :

     — une belle maquette et un dessin frappant de Volny ;

     — une introduction et des notices délibérément militantes par BB, agressif et remueur de merde comme jamais (avec une liste des « livres de s-f à ne pas rater », où l'on trouve Les dossiers noirs de la police française ou L'escroquerie nucléaire...) ;

     — une panoplie éclectique d'auteurs, qui vont de la vedette (Curval, Jeury) aux parfaits inconnus (Favarel, Martinange), en passant par des « espoirs » ou des gens qui écrivent peu (Blanc, Frémion, Ferran).

     Au passif :

     — une typographie non relue sur épreuves (ou par l'analphabète de service), nous offrant un nombre record de coquilles et de fautes d'orthographe.

     — un ensemble de textes plutôt moyens, souvent trop didactiques ou semblant avoir été écrits un peu vite. Le meilleur : Je ne veux plus jamais être un enfant de Pierre Marquer, un débutant de 56 ans.

     Attendons maintenant que la collection grandisse...